EDF pourra continuer à construire son EPR à Flamanville (Manche). Un décret publié ce vendredi 24 mars 2017 au Journal officiel porte à treize ans au lieu de dix le délai de mise en service de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération. Le texte a été paraphé par le Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre de l'Energie Ségolène Royal.
Pleine puissance fin 2019
Un premier décret, signé en 2007, fixait la mise en service à avril 2017 au plus tard, mais le chantier, l'un des plus grands d'Europe, accuse désormais six ans de retard. A cela s'ajoute le montant de la facture, qui a plus que triplé, estimée aujourd'hui à 10,5 milliards d'euros.
Le démarrage de l'EPR est prévu pour fin 2018. Le couplage du réacteur au réseau électrique pour sa mise en service commerciale, interviendra au deuxième trimestre 2019. Il devrait atteindre sa pleine puissance de 1 650 mégawatts (MW) fin 2019.
Une garantie pour Fessenheim
Cette extension d'autorisation de construction était l'une des conditions demandées par EDF pour compenser la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), voulue par le gouvernement.
La loi sur la transition énergétique plafonne en effet les capacités de production nucléaire de la France à leur niveau actuel de 63,2 gigawatts, ce qui implique de devoir fermer une centrale nucléaire lors de la mise en service de l'EPR de Flamanville.
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