"C'est évident que nous irons en cassation car cette situation est invraisemblable", a déclaré à l'AFP Jérôme Triomphe, l'un des avocats de Pierre et Vivianne Lambert, à l'origine de la demande de transfert.
"Nous avons soulevé le fait que Vincent était maltraité là où il se trouve actuellement, ce sont des spécialistes, dont des médecins, qui l'attestent par écrit. On ne peut pas laisser passer ça et nous avons de toute manière d'autres procédures judiciaires en cours", a-t-il ajouté.
Lors du procès en appel mi-février, les parents avaient affirmé que "cinq établissements" étaient susceptibles de l'accueillir et avaient ainsi justifié le terme de "maltraitance": "non pas parce qu'on lui fait du mal, mais parce qu'on ne lui donne pas tous les soins qu'on pourrait lui donner dans son état" en matière de kinésithérapie, d'équipement médical et de rééducation à la déglutition.
La famille de Vincent Lambert se déchire autour du sort de ce patient victime d'un accident de la circulation en 2008. Sa femme Rachel, son neveu et plusieurs de ses frères et soeurs sont favorables à un arrêt des traitements, une issue à laquelle ses parents et d'autres membres de la fratrie sont farouchement opposés.
Le 10 mars 2016, le juge des tutelles avait confié à Rachel la tutelle de son mari, une décision validée par la Cour de cassation le 8 décembre.
De leur côté, les parents du patient ont porté plainte fin décembre contre le CHU de Reims pour "délaissement de personne hors d'état de se protéger" avec constitution de partie civile.
Par ailleurs, une autre procédure judiciaire est en cours depuis que François Lambert, le neveu de Vincent, a saisi en octobre le juge administratif pour enjoindre, sous peine d'astreinte, au CHU de Reims de reprendre une procédure collégiale sur un éventuel arrêt des soins au patient.
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