"Nous allons étonner le public parisien en montrant la richesse de la production marocaine en langue française", a promis Abdelkader Retnani, le président de l'Union des éditeurs marocains, avant la 34e édition du salon qui se tiendra à Paris du 24 au 27 mars.
Trente quatre auteurs marocains, dont douze femmes, ont été invités à Paris pour montrer la diversité d'une littérature qui s'illustrent aussi bien dans le roman, la nouvelle et la poésie que dans le conte et l'essai.
Parmi ces écrivains, certains sont bien connus en France. Il y aura ainsi Tahar Ben Jelloun, membre de l'académie Goncourt et lui même lauréat du plus prestigieux des prix littéraires du monde francophone en 1987, et la dernière lauréate du Goncourt, Leïla Slimani.
Au-delà du Maroc, c'est toute l'Afrique qui est distinguée cette année. Un pavillon des Lettres africaines, le premier du genre, permettra au public de rencontrer des auteurs de douze pays d'Afrique francophone, en particulier de Côte d'Ivoire, mais aussi le prix Nobel de littérature, le Nigerian Wolé Soyinka.
"L'Afrique possède une grande richesse littéraire, avec des auteurs de renom et de jeunes plumes prometteuses, mais qui est très méconnue", soutient Aminata Diop Johnson, directrice du pavillon des Lettres africaines.
Parmi les autres nouveautés du salon, la mise en avant des différents métiers du secteur de l'édition. Plusieurs rencontres avec des éditeurs dont le PDG de Grasset Olivier Nora, sont prévues.
Mais le salon demeure surtout pour le public (environ 155.000 visiteurs l'an dernier) une occasion unique de rencontrer ses auteurs favoris. Plus de 3.000 d'entre eux seront en dédicace. Année électorale oblige, plusieurs candidats à la présidentielle ont également prévu de faire le déplacement Porte de Versailles.
Parmi les onze prétendants à l'Elysée quasiment tous (à l'exception de Nathalie Arthaud et François Asselineau) ont écrit un ou plusieurs livres dont certains - notamment ceux de Jean-Luc Mélenchon, François Fillon et Emmanuel Macron - ont été de grands succès d'édition.
Flâneries littéraires
Le président du Syndicat national de l'édition, Vincent Montagne, a interpellé les candidats sur la politique qu'ils entendent mener concernant le livre et devrait donner leurs réponses durant le salon.
"Il y a un certain consensus parmi les politiques. Aucun candidat ne veut revenir sur le prix unique", a-t-il d'ores et déjà confié à l'AFP.
Du côté des animations, la dynamique libraire des Abbesses, Marie-Rose Guarniérie, proposera de nouveau des "flâneries littéraires" dans les allées du salon. Il sera ainsi possible de déambuler avec la romancière Belinda Cannone, auteure notamment du "Petit éloge du désir", pour parler du désir en littérature, ou avec Céline Minard ("Le grand jeu") pour parler d'aventure.
Les plus claustrophobes auront la possibilité, le 25 mars, d'aller à la découverte du Paris littéraire. A partir de la Porte de Versailles, une promenade est organisée dans les quartiers du Marais, de Saint-Michel et de Saint-Germain pour découvrir librairies atypiques ou maisons d'écrivains.
Gratuit pour les mineurs de moins de 18 ans et avec des réductions pour les chômeurs, les étudiants et les personnes âgées, les tarifs d'entrée du salon varient de 10 euros (8 euros en prévente) pour un accès en semaine à 12 euros (10 euros en prévente) le week-end.
Ce prix d'entrée a été jugé "excessif" par le romancier Maxime Chattam qui a annoncé qu'il boycottera la manifestation.
"Quand vous voulez aller voir une vache dans un champ vous ne payez pas, mais il faut payer pour aller au salon de l'agriculture", répond sous forme de boutade Vincent Montagne qui souligne que le salon "c'est bien plus qu'une librairie".
Selon une étude du Centre national du livre (CNL) publiée cette semaine, les Français lisent de plus en plus et aimeraient lire davantage s'ils en avaient le temps.
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