Le 5 février 2017 dans la nuit, le Raid, la police et la gendarmerie étaient intervenus dans une ferme à Aunou sur Orne, près de Sées (Orne). Le procès des sept personnes interpellées après cette intervention s'est tenu ce mercredi 22 mars 2017 devant le tribunal correctionnel d'Alençon.
Un banal contrôle
Le 27 juillet 2016, la Brigade Anti-Criminalité avait contrôlé deux individus qui rôdaient dans la zone des Portes de Bretagne à Alençon. Trois grammes de cannabis avaient été découverts sur l'un d'eux. Les forces de l'ordre ont alors procédé à un travail de fourmi pour remonter la filière.
Six mois d'enquête
L'enquête a duré plusieurs mois, y compris avec des écoutes téléphoniques, jusqu'à aboutir à un groupe de personnes qui fréquentait une ferme isolée, près de Sées.
Intervention du Raid
Le 5 février 2017 vers 18h une reconnaissance a eu lieu sur place, alors que le téléphone portable de Bryan Tourret, localisé à Paris, se rapprochait de l'Orne, où l'organisateur de cette production est arrivé vers 1h50 du matin. L'intervention du raid, en pleine nuit, a permis l'interpellation de cinq personnes. Deux revendeurs ont été interpellés un peu plus tard.
Perquisition
La perquisition dans la ferme d'Aunou sur Orne a permis la découverte de trois cent douze pieds de cannabis, ainsi que de tout le matériel nécessaire à cette culture. Présentés aussitôt les fait au tribunal en comparution immédiate, plusieurs protagonistes avaient demandé un délai pour préparer leur défense.
Audience au tribunal correctionnel
Il s'est présenté au tribunal ce mercredi 22 mars 2017 comme étant la tête pensante du réseau: Bryan Tourret, originaire du Val d'Oise avait d'abord loué la ferme ornaise en février 2015 pour que sa mère, gravement malade, puisse venir s'y reposer, avant de finalement décéder d'un cancer.
Spirale infernale
Par besoin d'argent, pour payer les frais médicaux, explique-t-il, Bryan Tourret, 31 ans, a alors décidé d'y cultiver du cannabis. Il a investi plusieurs milliers d'euros de matériel. Il est allé s'approvisionner en Espagne. Première récolte en 2015: 2kg400. Puis 2kg, en 2017.
Petites mains
Contre de la drogue, des cadeaux pour les enfants à Noël, ou de la nourriture, il s'entoure de l'aide de ses deux frères, d'un beau-frère et de quelques connaissances. Des " petites mains " dans cette entreprise, subitement stoppée au début de cette année 2017 par l'intervention des forces de l'ordre, avant même que l'installation ne soit rentabilisée, explique Bryan Tourret.
Besoin d'argent
J'avais besoin d'argent rapidement a expliqué au tribunal, le principal intéressé, avant de jurer: j'allais bientôt arrêter, sans vraiment convaincre le tribunal: des graines ont été trouvées en cours de germination et des plantes de petite taille étaient en cours de culture.
Condamnations
Le tribunal a condamné Bryan Tourret, 31 ans, à quatre années de prison ferme et quinze mille euros d'amende. Le tribunal n'a pas saisi sa maison, contrairement aux réquisitions de la Procureur de la République.
Son frère Irwin Girault, 35 ans, intérimaire, qui s'occupait de la ferme sagienne est condamné à trois ans de prison ferme, un an avec sursis mise à l'épreuve de deux ans, et mille euros d'amende. Son camion est saisi.
Les deux, présents dans le box des accusés, se sont révoltés à l'annonce du délibéré. Un agent pénitentiaire a été blessé dans la rixe. Maître Steeve Ruben, avocat de Bryan Tourret:
Steeve Ruben
Maître Philippe-Henry Houveges, avocat de Irwin Girault:
Philippe-Henry Houveges
Leurs comparses comparaissaient libres
L'autre frère de Bryan Tourret qui n'est venu que quelques fois à Aunou sur Orne mettre de la terre dans des pots, écope de dix-huit mois de prison avec sursis. Un beau-frère, sans emploi, venu deux fois à Sées, est condamné à six mois avec sursis.
Grégory Amette, 32 ans, demandeur d'emploi, non consommateur de cannabis, qui est venu quelques fois conduire Bryan Tourret jusqu'à la ferme est condamné à six mois de prison ferme, un an avec sursis mise à l'épreuve de deux ans, et à cinq cents euros d'amende.
Stéphane Loison, client de la ferme, revendeur de drogue, est condamné à deux ans de prison ferme, un an avec sursis mise à l'épreuve de deux ans. Deux mille sept cents euros ont été saisis chez lui. Il écope en sus d'une amende de mille cinq cents euros.
Enfin, Maxime Leblanc, 26 ans, en formation, consommateur de cannabis, écope de deux ans de prison ferme, un an avec sursis et mise à l'épreuve de deux ans, ainsi que quatre cents euros d'amende.
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