Les six joueurs - deux Irlandais, deux Néo-Zélandais, un Australien, un Français - sont arrivés mercredi à 08H40 à l'hôtel de police de Grenoble accompagnés de leurs avocats, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ils y étaient entendus dans le cadre d'une enquête de flagrance par des policiers de la Sûreté judiciaire de la Brigade de protection des familles de Bordeaux, venus sur place.
Les auditions sont menées pour des accusations de "viol aggravé" parce que les faits dénoncés par la jeune femme auraient été commis en réunion, selon le parquet de Bordeaux.
Elles devraient durer jusqu'à jeudi, compte tenu du nombre de convoqués - dont des membres de la direction du club entendus comme témoins à l'instar du président-délégué du FC Grenoble, Michel Martinez - et de la nécessité de recourir à un traducteur pour les Anglo-saxons.
Les joueurs visés sont le pilier irlandais Denis Coulson et son compatriote trois-quart centre Chris Farrell, le deuxième ligne australien Peter Kimlin, les 3es lignes néo-zélandais Rory Grice et Dylan Hayes, le talonneur français Loïck Jammes.
Entendu pendant "deux heures et demi", Denis Coulson est "serein", a assuré à la presse Me Michèle Girot-Marc. "Il s'agit d'une soirée entre jeunes consentants et des éléments importants vont apparaître au cours de cette journée", selon des propos rapportés par le quotidien régional Le Dauphiné Libéré.
Avocat de Loïck Jammes, Me Bernard Boulloud a aussi affirmé à l'AFP que "des éléments vont ressortir: on n'avait entendu que la version de la victime présumée. D'autres versions vont peut-être venir la contrebalancer". Et si la garde à vue est prolongée, "ça ne veut pas dire forcément culpabilité. Il faut que la police fasse son travail de recoupements".
"Déterminé à se battre"
Son client, "âgé de 21 ans" qui n'est "pas un délinquant mais un joueur prometteur", est "profondément affecté", tant sur le plan familial car "son nom a été sorti par la presse" que sportif où il est sans doute "grillé", a déploré Me Boulloud, qui l'a décrit "confiant dans la justice et déterminé à se battre".
"Il ne s'attendait pas à une telle accusation car, pour lui, les faits ne se sont pas déroulés comme relatés dans la presse", a ajouté l'avocat.
L'enquête a été déclenchée à la suite d'un dépôt de plainte le 12 mars d'une jeune femme de 21 ans dénonçant des faits de viol contre des joueurs grenoblois, qu'elle avait rencontrés la veille en boîte de nuit après leur défaite (14-46) contre le club girondin de l'UBB.
La plaignante avait indiqué que certains d'entre eux l'auraient emmenée dans un hôtel où elle aurait été violée.
Selon le président du FCG qui s'était exprimé juste après la révélation de la plainte par France Bleu Gironde, "le club n'organise pas de sorties en boîte de nuit, ni quand (il) gagne, ni quand (il) perd".
"On emmène les joueurs et le staff diner et ensuite les joueurs rentrent à l'hôtel", avait dit Eric Pilaud, soulignant l'importance d'une "hygiène de vie" à respecter quand on est "joueur professionnel". Mais certains sont ressortis pour aller se distraire en centre-ville.
Vendredi, le FCG a mis à pied "à titre conservatoire" les joueurs visés, afin "d'éviter tout amalgame entre cette enquête, qui relève de comportements individuels et privés, et le FC Grenoble Rugby".
Grenoble, avant la 22e journée de samedi et son match à domicile contre Castres, est menacé par la relégation en Pro D2: le club occupe l'avant-dernière place du classement du Top 14, à 11 points du premier club non-relégable, le Stade Français qui, de plus, a joué un match en moins.
A LIRE AUSSI.
Plainte pour viol: six rugbymen du FC Grenoble en garde-à-vue
Séisme en Nouvelle-Zélande: un navire pour évacuer les sinistrés
Rugby: France - Nouvelle-Zélande, retour vers le futur
Top 14: "projet de fusion" du Racing 92 et du Stade Français
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.