Ce départ depuis le Pérou est toutefois soumis aux incertitudes liées au phénomène climatique El Nino et ses pluies diluviennes qui ont provoqué la mort de dizaines de personnes depuis deux mois.
L'édition 2018 "s'élancera de Lima le 6 janvier et arrivera à Cordoba le 20 janvier", a indiqué mercredi Etienne Lavigne, directeur de l'épreuve au sein d'Amaury Sport Organisation (ASO), lors d'une conférence de presse à Paris.
Les organisateurs célèbreront un autre anniversaire: la 40e édition de l'épreuve. Dans les faits, il n'y en a eu que 39 car celle de 2008 avait été annulée la veille du départ en raison de craintes liées à la sécurité en Mauritanie. C'est à partir de l'édition suivante, en 2009, que le Dakar a été organisé en Amérique du Sud.
L'an prochain, les concurrents suivront un tracé en ligne longeant l'océan Pacifique du nord au sud avant de bifurquer vers l'est en Argentine.
En Bolivie, "les multiples visages du Lac Titicaca" seront abordés, avant une journée de repos à La Paz et une exploration de l'Altiplano "sensiblement différente" des précédentes éditions, promet ASO.
Beaux paysages
Les détails des différentes étapes et le nom des engagés seront présentés en novembre.
"Cela fait cinq ans que nous ne sommes pas allés au Pérou, un pays qui a marqué les esprits à l'époque et il y avait un vrai désir des concurrents d'y revenir", explique Etienne Lavigne.
"Ils gardent des souvenirs émus de ces étapes qui ont été très belles, aussi bien sportivement que du point de vue du paysage", souligne-t-il.
"La géographie désertique sur toute la côte Pacifique au sud de Lima est extrêmement intéressante pour la compétition avec des dunes et du sable", savoure le patron du deuxième évènement sportif mécanique le plus médiatisé au monde derrière la Formule 1, mais loin devant les championnats WRC et MotoGP.
Les organisateurs espèrent donc qu'El Nino ne bouleversera par leurs plans une nouvelle fois.
Le Pérou avait en effet déjà été contraint en août 2015 de se retirer de l'édition 2016, pour se concentrer sur la gestion des risques liés à ce phénomène climatique destructeur.
En 2015, le Dakar aurait déjà dû revenir au Pérou, mais le pays s'était finalement désisté pour des raisons de politique intérieure.
Depuis 2009, l'épreuve créée par Thierry Sabine a visité l'Argentine, le Chili, le Pérou, le Paraguay et la Bolivie.
Loeb en chasse
"Il y a des évènements météo terribles, donc ils ont beaucoup de choses à gérer en ce moment", indique Lavigne au sujet de la situation au Pérou.
"C'est quelque chose qu'on a en tête et qui nous préoccupe, d'abord évidemment pour eux. Malgré cela, on a maintenu la conférence de présentation du parcours avec leur accord", affirme-t-il.
Le directeur du Dakar échange quotidienment à ce sujet avec les autorités péruviennes et réfléchit à lancer des actions de solidarité.
"J'ai rencontré en septembre le président Kuczynski, quelques temps après son élection, et c'est son souhait de recevoir le Dakar", rappelle Lavigne.
Le dernier Dakar a aussi été marqué par les intempéries. Deux étapes ont été annulées, trois autres raccourcies. En tout, ce sont 1495 kilomètres chronométrés qui ont été annulés, sur 4093 prévus initialement, soit plus de 30% du parcours.
L'arrivée de la 40e édition devrait en tout cas normalement se tenir dans la région de Cordoba.
Sébastien Loeb en avait fait l'un de ses terrains de chasse préférés avec huit victoires au Rallye d'Argentine entre 2005 et 2013. C'est pourtant là qu'il a perdu ses dernières chances de victoire face à Stéphane Peterhansel lors de l'avant-dernière étape du Dakar 2017.
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