. Attentes déçues
La magie de technicien de 46 ans s'est-elle évanouie en traversant le 'Channel'? Le Catalan, vainqueur de la Ligue des champions en 2009 et 2011 avec Barcelone, demi-finaliste en 2010, 2012 avec le Barça et de 2014 à 2016 avec le Bayern Munich, n'avait jamais expérimenté une sortie de route aussi précoce.
Son arrivée estival à Manchester avait pourtant empli d'espoir le coeur des supporters du nouveau riche britannique, qui restait sur une demi-finale de C1, meilleur résultat de l'histoire de City.
Car le recrutement du charismatique Guardiola, c'était la garantie d'une philosophie de jeu attractive, d'un palmarès qui se garnit significativement, d'un fort pouvoir de séduction au moment d'attirer des grands noms du football mondial.
Seulement voilà: les Citizens se réveillent jeudi matin privés d'Europe, à la troisième place de la Premier League avec déjà dix longueurs de retard sur Chelsea, et guère plus qu'une demi-finale de Coupe d'Angleterre contre Arsenal le 22 ou 23 avril pour espérer garnir leur armoire à trophées.
. Blessures et béances
C'est que Guardiola n'a pas tous les pouvoirs, et surtout pas celui de guérir les blessés. Or City était privé à Monaco de trois joueurs importants depuis son arrivée. Le milieu de terrain allemand Ilkay Gündogan, débarqué en provenance de Dortmund dans le sillage de Guardiola, avait été déterminant lors de la victoire en poules contre le FC Barcelone, mais s'est blessé au genou en décembre.
La pépite brésilienne Gabriel Jesus, arrivé en Angleterre cet hiver et immédiatement décisif, s'est ensuite fracturé un pied mi-février. Enfin, le capitaine Vincent Kompany, blessé chronique, a beaucoup manqué pour guider la défense hésitante des Citizens.
Ce sont en effet les problèmes défensifs qui ont été une nouvelle fois ciblés par les médias anglais. L'ancien défenseur du rival Manchester United Rio Ferdinand, devenu consultant pour la télévision, a ainsi déploré "une défense pathétique" sur le but qualificatif du Monégasque Tiémoué Bakayoko, celui du 3-1. "Il n'y a personne pour commander dans la surface, guider les autres pour la ligne défensive ou dire à chacun où il doit être."
. Besoin de temps
Guardiola avait aussi ciblé ce manque et avait poussé pour le recrutement du défenseur John Stones cet été. Mais l'ancien central d'Everton a visiblement eu du mal à digérer l'étiquette de défenseur le plus cher de l'histoire (son transfert a coûté 55 millions d'euros d'indemnités à son nouveau club) et, s'il est doté de grandes qualités de relanceur, il n'offre pas les garanties défensives suffisantes pour s'éviter les critiques.
En février, Guardiola avait répondu qu'il "faut toujours du temps" pour mettre en place une philosophie de jeu. Décroché de la course au titre, il avait alors été bien secoué par les commentateurs britanniques, qui ne manquent pas de souligner que l'Espagnol ne tient pas les promesses mirifiques que son arrivée laissait imaginer. Comme l'été dernier, il devra sans doute recruter massivement, pour renforcer son équipe et concurrencer United ou Chelsea.
Mais dans la bataille des coaches qui l'oppose en Premier League à son meilleur ennemi Jose Mourinho (Manchester United), à l'Allemand Jürgen Klopp (Liverpool), à l'Argentin Mauricio Pochettino (Tottenham), au Français Arsène Wenger (Arsenal) et à l'Italien Antonio Conte (Chelsea), c'est ce dernier, en route vers le titre, qui est pour le moment largement vainqueur. Les ambitieux propriétaires de Manchester City finiront-ils par se lasser d'attendre - en vain? - le retour de la crème catalane?
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