Diagnostiquant la "crise politique" que traverse selon lui la France, M. Hamon a estimé que "l'une des caractéristiques de cette crise est à quel point cette campagne est polluée par l'argent".
"L'argent qui concerne une certain nombre de candidats, comme la présence dans les projets de certains candidats de l'influence des forces de l'argent", a-t-il souligné, sans les citer nommément.
"Nous vivons une crise où ce qui inspire les responsables politiques repose moins sur l'intérêt général que sur une somme d'intérêts particuliers que l'on veut satisfaire, et qui trouvent toujours une jolie place au chaud dans les programmes électoraux", a encore fustigé le candidat socialiste, en préambule d'une conférence de presse à Paris destinée à détailler son programme.
Pour y faire face, le citoyen doit prendre "une décision entre trois types de projet", a détaillé l'ancien ministre de l'Education.
"Le premier projet renvoie à un monde déjà mort: les guerres, les nationalismes en Europe...C'est celui de Marine Le Pen", a-t-il égréné.
"L'autre projet revient à rester accroché à un monde qui s'éteint. Celui des libéraux, conservateurs ou moins conservateurs, qui privilégient la remise en cause de l'Etat-providence, la dérégulation...Ce sont les projets de M. Fillon et M. Macron", a-t-il poursuivi.
"Et puis il y a un troisième projet qui est à mes yeux le seul à même de rendre le quinquennat utile, utile pour le quotidien des Français, utile pour lutter durablement et efficacement contre le Front national", a-t-insisté. "C'est celui que je porte, d'un futur désirable, qui se propose de se projeter délibérément vers l'avant, qui voit le monde tel qu'il est et non tel qu'il fut."
Devant une centaine de journalistes et plusieurs soutiens, dont l'écologiste Cécile Duflot et l'ancien candidat de l'UDE lors de la primaire Jean-Luc Bennahmias, M. Hamon a assuré que son projet avait "été élaboré de manière collaborative".
"Il s'est enrichi largement des contributions de ceux qui ont participé à la primaire de la Belle Alliance populaire, qui ont mis sur la table des propositions parmi lesquelles j'ai évidemment saisi celles qui me paraissaient muscler mon projet", a-t-il expliqué, citant des mesures de Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Sylvia Pinel (PRG) - mais pas de Manuel Valls, qui a annoncé mardi qu'il ne le parrainerait pas, ni de François de Rugy, qui a rallié Emmanuel Macron.
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