Au printemps 2004, l'ASM de Didier Deschamps avait battu 3-1 le Real Madrid des Galactiques à Louis II, en quarts de finale retour de la Ligue des champions, retournant le 4-2 de l'aller, et avait même atteint la finale.
Cette fois, c'est en 8e de finale contre un club qui n'a tout de même pas l'aura du grand Real. Mais City possède les millions émiratis et le génial Pep Guardiola sur le banc.
Autre différence avec le plus grand exploit du foot monégasque, l'ASM a fini l'aller sur une mauvaise note, s'écroulant physiquement et mentalement après avoir eu une balle de 3-1, manquée sur penalty par Radamel Falcao.
En 2004, un but de Fernando Morientes dans les dernières minutes avait transformé une déroute 4-1 en défaite 4-2 qui laissait un mince espoir.
Mais le Barça, dont le 6-1 contre le Paris SG jette une ombre sur l'ensemble de la Ligue 1, a remis au goût du jour un des plus vieux clichés de ce sport: "Tout est possible dans le football".
Après la folie de l'aller, ses huit buts et ses renversements de situation, rien n'empêche les deux formations tournées vers l'offensive, depuis cette saison pour Leonardo Jardim, depuis toujours pour les équipes de Guardiola, d'offrir le même niveau de spectacle.
- Dans la peau du chasseur
L'ASM se retrouve dans la peau du chasseur, qui doit apprendre à ne pas se jeter pour ne pas tout gâcher en concédant trop de contres aux véloces Leroy Sané ou Kun Agüero.
L'entraîneur portugais a demandé un peu de retenue à son équipe, empêchant par exemple les montées simultanées des deux arrières, Djibril Sidibé et Benjamin Mendy, comme cela s'est pourtant souvent vu cette saison.
Mais il sait qu'il peut compter sur la force de son attaque à 123 buts cette saison, toutes compétitions confondues. Le capitaine Radamel Falcao, en train de redevenir le "tueur" qu'il était, devrait guider l'assaut, avec le stratège Bernardo Silva à la manoeuvre.
Avec eux, Jardim a l'embarras du choix parmi l'altruiste Valère Germain, l'intenable gamin Kylian Mbappé (18 ans), le nouvel international français Thomas Lemar ou le madré portugais Moutinho, dont le magnifique but contre Bordeaux samedi a rappelé tout ce qu'il pouvait apporter.
Ce prometteur duel européen oppose également deux business-models distincts.
Le Monaco du Russe Dmitri Rybolovlev a vendu plus de la moitié de l'équipe quart de finaliste, il y a deux ans, de cette compétition qui lui sert de vitrine de luxe pour ses diamants taillés à la main par Jardim.
De la double confrontation contre la Juventus (0-1/0-0) il ne reste que Bernardo Silva, Fabinho, Danijel Subasic, Moutinho et Andrea Raggi.
Le ManCity aux fonds des Émirats arabes unis de l'émir Mansour bin Zayed est plus avancé dans son projet. Il a déjà décroché deux titres de champion d'Angleterre (2012 et 2014) mais rêve de couronnement européen, après avoir échoué en demi-finales de la C1 l'an dernier contre le Real. C'est dans ce but qu'il a fait venir Guardiola. On verra mercredi si "tout est possible dans le business".
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