L'assistant familial de 55 ans et son épouse, âgée de 57 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue le 6 mars, selon une source proche de l'enquête, qui a confirmé une information du Parisien. Mais la femme a été laissée libre sous contrôle judiciaire.
Une enquête avait été ouverte l'été dernier par le parquet de Melun sur la base d'un signalement, et le couple avait été suspendu de ses fonctions par l'aide sociale à l'enfance, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
Face à la "complexité du dossier" et "à un certain nombre de signalements de faits remontant à plusieurs années", le parquet de Melun a décidé la semaine dernière d'ouvrir une information judiciaire pour "viol et agression sexuelle", selon cette même source.
En garde à vue, le père de famille et son épouse ont nié les faits, a-t-elle ajouté. Une source proche de l'enquête avait dans un premier temps affirmé que la femme avait reconnu "avoir assisté" à des attouchements.
"En 2015, une plainte avait été classée sans suite par le parquet", sans que le Conseil départemental, qui emploie le couple, ne soit informé, a affirmé à l'AFP l'avocate de la collectivité territoriale, Florence Rault.
"Le département n'a été informé d'une situation qui lui a semblé très préoccupante que le 5 août 2016", lorsque le parquet de Melun a ouvert une enquête, et "le président à décidé le jour même de leur enlever tous les enfants", a poursuivi l'avocate. Le couple a ensuite fait appel de cette décision devant le tribunal administratif, qui l'a débouté, a-t-elle ajouté.
Selon Le Parisien, une première enquête, pour des faits du même type, aurait été ouverte au début des années 2000, sans donner lieu à des poursuites. Plusieurs signalements de travailleurs sociaux seraient également restés lettre morte.
"Je n'ai jamais eu de problème avec cette famille", a dit à l'AFP la maire de Misy-sur-Yonne, un bourg de près de 1.000 habitants où habitait le couple, aux confins de la Seine-et-Marne, à la frontière de l'Yonne. "C'était des gens qui ne sortaient pas beaucoup", a-t-elle ajouté, précisant que l'homme vivait dans la commune depuis une vingtaine d'années.
"Il y a quelques mois, il a mis en vente sa maison sur Le Bon Coin et m'a dit qu'il voulait partir s'installer dans le Sud", a raconté la maire. Le couple accueillait "beaucoup d'enfants", dont certains "sortaient de prison", a-t-elle dit.
Les habitants de ce petit village rencontrés par l'AFP ont tous souligné la discrétion de cette famille qui habite une grande maison dissimulée derrière de hauts murs.
Une voisine s'est dite "choquée" d'apprendre la nouvelle. "Ça fait neuf ans que j'habite ici et j'étais loin d'imaginer que le couple dont on parlait dans la presse était mes voisins".
Une autre voisine, propriétaire de la villa mitoyenne, a quant à elle expliqué avoir de "très bons rapports" avec le couple. "Mes enfants allaient souvent jouer chez eux", a-t-elle dit.
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