Impossible de ne pas distinguer sa silhouette bleue des autres bus de Rouen (Seine-Maritime). Depuis ce lundi 13 mars 2017, un nouveau bus 100 % électrique a fait son apparition sur les lignes du réseau Astuce.
Quatre modèles testés
À l'automne 2016, trois modèles de différents constructeurs (Yutong, Heuliez et Bolloré) ont déjà été testés. Ce dernier prototype aura dix jours pour faire ses preuves, après quoi la TCAR et la Métropole devront arrêter leur choix afin de passer commande.
"Nous avons vu presque tous les constructeurs du marché", précise Alexandre Burban, en charge du dossier à la Métropole. L'heure du choix approche donc, avec pour objectif l'achat de deux bus électriques avant la fin 2017. "Nous faisons les choses progressivement, cela nous permettra d'évaluer sur le long terme les contraintes d'exploitation et le coût de fonctionnement réel."
Plus de 200 kilomètres d'autonomie
Et le premier critère de sélection, c'est l'autonomie. "Si un véhicule tient moins de 200 kilomètres comme celui de Bolloré, il a peu de chance d'être retenu". "La particularité de notre réseau est qu'il possède beaucoup de relief, il faut donc un véhicule adapté", précise Abdel Lebdour, en charge des tests à la TCAR.
Mais au-delà du véhicule, dont le coût est estimé à 450 000 € contre 275 000€ pour un bus diesel, l'électrique nécessite aussi des adaptations sur le long terme. Parmi elles, celles liées à la charge des bus, estimée à sept heures environs par véhicule. "Il faudra notamment adapter l'alimentation électrique des dépôts", explique Alexandre Burban.
Des tests similaires au Havre
Et selon ces critères, le dernier venu, le bus Irizar, pourrait bien s'attirer les faveurs du jury. "Il est beaucoup moins bruyant que les autres et affiche a priori une autonomie de 20 à 30 kilomètres de plus", précise Abdel Lebdour. Le modèle a d'ailleurs été précédé à Rouen des bons échos des voisins havrais, qui l'ont eux aussi testé.
Si tout se passe bien, quatre bus supplémentaires seront achetés en 2019, et une dizaine en 2021-2022. Car au-delà des coûts, "l'objectif est d'améliorer la qualité de vie des riverains des lignes de bus, ainsi que le confort des conducteurs comme des usagers", rappelle Alexandre Burban.
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