Le Parisien a révélé lundi que deux des enfants de François Fillon qu'il a employés successivement comme assistants de 2005 à 2007, avaient rétrocédé une partie de leurs salaires à leurs parents.
Ces éléments intriguent les enquêteurs, qui s'interrogent sur la réalité de ces emplois.
Sur les 46.000 euros net touchés par Marie Fillon, d'octobre 2005 à décembre 2006, environ 33.000 sont repartis sur le compte joint des parents.
Interrogé par l'AFP, l'avocat de Charles Fillon, Pascal Eyraud, a précisé qu'il avait perçu environ 2.768 euros net par mois à partir de janvier 2007. "Son premier vrai salaire", a-t-il indiqué. Cette rémunération a été majorée des indemnités de fin de contrat pour le dernier mois, pour atteindre un brut cumulé de 26.650 euros sur la période, selon Me Eyraud.
Il a confirmé des virements au couple Fillon, dans une proportion d'environ 30% du salaire net, en expliquant qu'il s'agissait de "remboursements correspondant aux montants des frais pris en charge par ses parents", à savoir "le loyer de son studio séparé" et "ses charges" courantes.
"Ces remboursements, il en a parlé spontanément aux enquêteurs", qui l'ont entendu le 9 février à la police judiciaire, a fait valoir Me Eyraud.
Selon lui, Charles Fillon, aujourd'hui avocat en droit des affaires, "a travaillé pour son père sur des sujets institutionnels et sur le thème de l'Etat actionnaire", mais "pas du tout sur la présidentielle" de 2007.
Devant les enquêteurs, François Fillon avait déclaré qu'à cette période, "chargé de rédiger le programme du candidat" Nicolas Sarkozy, il avait fait travailler son fils sur les "questions institutionnelles", selon un extrait d'audition révélé par le JDD.
"Il faisait ses recherches à la bibliothèque inter-universitaire Cujas et a produit une vingtaine de notes, soit environ une par semaine". Mais à la différence de sa soeur, il n'a pas retrouvé des traces de son travail.
"Qui peut garder un travail effectué il y a dix ans? On lui demande une preuve impossible", a souligné Me Eyraud.
François Fillon est convoqué mercredi devant les juges d'instruction, qui pourraient le mettre en examen, notamment pour détournement de fonds publics, dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs de sa femme, Penelope Fillon, et de ses enfants, des faits qu'il conteste.
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