Interrogé sur un article du Parisien à paraître mardi, intitulé "Présidentielle: Valls va appeler à soutenir Macron dès le premier tour", laissant entendre qu'il pourrait le faire dès ce mardi, l'ancien Premier ministre a indiqué à l'AFP "avoir fait démentir cette information" par son proche entourage.
"Rien dans cet article n'est vrai, en dehors du fait qu'il y a une réunion mardi (bien mardi)", a affirmé à l'AFP Carlos da Silva, bras droit et suppléant de M. Valls à l'Assemblée nationale.
Cette réunion doit avoir lieu en fin de journée à huis clos à l'Assemblée, avec entre 200 à 300 personnes attendues.
Selon des sources concordantes parmi les proches de l'ex-Premier ministre, plusieurs lignes s'affrontent parmi eux quant à l'attitude à adopter, alors qu'Emmanuel Macron est bien placé pour affronter Marine Le Pen au second tour selon les sondages, que François Fillon est fragilisé par l'affaire des emplois présumés fictifs et que le vainqueur de la primaire socialiste Benoît Hamon apparaît distancé.
"C'est partagé chez les vallsistes", résume l'un d'entre eux, entre ceux qui défendent une posture légitimiste, même "silencieuse", en faveur de Benoît Hamon, ceux qui défendent un ralliement à Emmanuel Macron s'il parvient au second tour, et ceux qui poussent pour un soutien avant le premier tour.
"Manuel a une volonté, c'est d'éviter que Marine Le Pen gagne la présidentielle, et il considère que le plus mauvais candidat pour le faire, c'est François Fillon", explique ce proche soutien à la primaire, qui s'inquiète des "casseroles" du candidat de droite.
Pour cette raison, pense le même, M. Valls pourrait finalement choisir de donner un coup de pouce à Emmanuel Macron en appelant à voter pour lui avant le premier tour, mais seulement si l'hypothèse d'un second tour Fillon-Le Pen se renforçait.
Après une première réunion peu après sa défaite à la primaire fin janvier, Manuel Valls, en retrait de la campagne, avait à nouveau réuni ses proches fin février.
S'il les avait à nouveau appelé à "rester ensemble", formule visant à empêcher un exode chez Emmanuel Macron, il avait exprimé son "inquiétude" quant à l'accord passé avec EELV par Benoît Hamon, qui peine à avoir un soutien clair et uni des socialistes derrière lui.
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