Objectif Irlande, à Dublin. L'Angleterre est à une marche de devenir la première équipe à réaliser le Grand Chelem coup sur coup depuis le passage à six nations en 2000, une performance par ailleurs réalisée à cinq reprises seulement dans l'histoire du Tournoi des cinq nations.
Si les hommes d'Eddie Jones levaient le 14e Grand Chelem anglais, ils battraient au passage le record de 18 victoires de suite établi par la Nouvelle-Zélande entre 2015 et 2016, qui avait justement pris fin contre... l'Irlande, en novembre à Chicago (29-40).
Beau joueur, le sélectionneur des All Blacks Steve Hansen a salué dimanche au micro de BBC Radio Five le travail réalisé par son homologue australien, qui a instauré "une éthique de travail" et "changé les habitudes des joueurs".
Le redressement opéré par le sélectionneur de l'Angleterre, qui a repris fin 2015 un groupe traumatisé par la déroute subie quelques mois plus tôt à domicile en Coupe du monde (élimination en poules), est en effet à signaler.
Si le Sun a souligné dimanche "la façon dont Jones (avait) transformé la mentalité du groupe talentueux mais gentil et sans cervelle dont il a hérité", le malin australien a aussi recentré le jeu de la Rose sur ses basiques: pragmatisme, puissance et agressivité, des qualités servies par les jambes de feu des arrières.
Il reste cependant donc un dernier écueil à surmonter pour la Rose, et pas des moindres: l'Irlande, chez elle.
Bataille pour le podium
Certes, le XV du Trèfle a déçu vendredi au pays de Galles (9-22), et sera certainement privé de son demi de mêlée Conor Murray, blessé au biceps gauche à Cardiff.
Mais son jeu millimétré, complet et pragmatique peut déstabiliser n'importe quelle équipe, et il devrait mettre un point d'honneur à briser le rêve de son grand rival.
De plus, les hommes de Joe Schmidt (10 pts, +45) s'assurerait en cas de succès la deuxième place finale, sauf victoire bonifiée ou très large du XV de France (10 pts, +15) dans le même temps à domicile contre le pays de Galles (9 pts, +18).
Lente reconstruction des Bleus
Une hypothèse plutôt improbable vu la prestation des Bleus samedi en Italie (40-18), où ils ont certes gagné mais de nouveau affiché un déchet conséquent dans le jeu.
Si la reconstruction souhaitée par le sélectionneur Guy Novès prend du temps, au moins ses joueurs ont-ils relevé la tête après la défaite en Irlande (9-19).
Pour la France, qui n'a plus fréquenté le podium depuis 2011, comme pour le pays de Galles, le dernier rendez-vous donnera la couleur du Tournoi.
Plutôt réussi jusque-là, celui de l'Ecosse a été assombri par la déroute de Twickenham.
Le XV du Chardon (9 pts, -25) aura cependant l'occasion de se racheter et de terminer sur le podium, et surtout de sur une meilleure note l'ère Vern Cotter contre l'Italie, décidément bien mal en point.
Les Azzurri, pathétiques en défense contre la France, ont en effet encaissé 172 points depuis le début du Tournoi et se dirigent vers une deuxième Cuillère de bois de rang.
Le chantier est immense pour Conor O'Shea, arrivé à la tête de l'Italie en juin 2016, et le retour sur terre brutal après l'historique victoire contre l'Afrique du Sud en novembre.
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