Après avoir été invitée d'honneur de Femmes dans la Ville en 2016, l'actrice et productrice Julie Gayet est cette année marraine du festival pour l'égalité hommes/femmes. Elle a remis, mardi 7 mars 2017, les prix du concours Entreprendre au féminin organisé par le collectif Toutes pour elles, qui rassemble des femmes chefs d'entreprise.
Vous avez remis les prix du concours Entreprendre au féminin, c'est encourageant de voir ces femmes réussir ?
"Oui, même si les femmes sont encore trop pudiques sur leurs projets, bien qu'elles soient soutenues par le collectif. On voit bien l'importance de cet accompagnement : il faut prendre confiance. Moi-même, j'ai mis longtemps avant de dire que je voulais produire des films. Comme si j'avais une espèce de pudeur, alors que j'aurais certainement pu le faire dix ans plus tôt. Je veux produire des films différents que ceux dans lesquels je joue. C'est le cas pour "Grave", le premier long-métrage de Julia Ducournau, qui sort le 15 mars. C'est une jeune réalisatrice qui a réalisé un film de genre. C'est un film très féministe, sur les questions que les jeunes femmes de 15 ou 18 ans peuvent se poser."
Vous profitez justement du festival pour échanger avec les adolescentes...
"C'est l'une des raisons essentielles pour lesquelles je suis présente. Car ce n'est pas une évidence, l'égalité. Nous avons eu la chance d'avoir des mères et des grands-mères qui nous ont ouvert des portes. Malgré tout, on continue de s'auto-censurer parfois, il faut donc faire attention, continuer à être vigilantes et se dire "pourquoi pas moi ?". C'est le message porté par le concours, et je trouve cela assez juste."
Julie Gayet
Vous parlez cinéma, mais aussi santé, lors de ce festival ?
"Avec des adolescentes, ce mercredi, je vais parler de l'endométriose, une maladie gynécologique peu connue. Nous allons échanger sur le tabou des règles. Il faut sept ans pour diagnostiquer cette maladie. Il faut pousser à ce qu'il y ait des études, savoir à quoi elle est due. Nous avons signé une convention avec le ministre des droits des femmes lundi 6 mars, nous irons bientôt à l'ONU, à l'Europe : c'est un vrai combat."
Pensez-vous que les droits des femmes soient suffisamment abordés par les candidats à l'élection présidentielle ?
"Le droit des femmes c'est une chose, mais il y a aussi la culture : c'est pour cela que je suis à Cherbourg, pour en parler ! Et sur ces questions, c'est sûr, Cherbourg est en avance !"
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