Cinquante-cinq jeunes, dont 44 mineurs, avaient été placés en garde à vue mardi, pour "violences volontaires", "attroupement armé" et "incendie volontaire". Un mineur a été relâché, a précisé cette source.
"Ce sont des actes gravissimes menés par un certain nombre de casseurs qu'il faudra sanctionner fermement", a déclaré la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, sur BFMTV.
"Une digue semble avoir sauté (avec) l'introduction de la violence non plus seulement sur le parvis des établissements mais à l'intérieur des établissements", a-t-elle estimé, appelant à en "poursuivre la sécurisation renforcée".
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (LR), a condamné dans un communiqué des violences et dégradations "inacceptables". Rappelant que la région avait investi "près de 15 millions d'euros" pour la sécurisation des lycées, elle a "renouvelé" sa demande au ministre de l'Intérieur "de protéger les abords des lycées franciliens, qui depuis plusieurs semaines sont le théâtre d'incidents violents".
"Ce type d'événements ne surprend plus", ont affirmé dans un communiqué Wallerand de Saint Just, président du groupe FN au conseil régional, et Jordan Bardella, conseiller régional et secrétaire de la fédération de Seine-Saint-Denis. "Certains territoires sont devenus de véritables parcs d'attraction pour des jeunes criminels toujours plus violents et sans limite", ont-ils dénoncé.
Les violences ont débuté vers 11H00 mardi. Des "fumigènes" ont été lancés dans l'enceinte de cet établissement, le lycée Suger, situé dans le quartier réputé difficile du Franc Moisin, a expliqué une source proche de l'enquête. Le proviseur avait alors décidé d'évacuer et de fermer l'établissement, qui a rouvert mercredi matin, a indiqué à l'AFP un professeur.
Après l'évacuation du lycée, "80 à 100 jeunes" avaient pris la direction du centre-ville. Sur leur chemin, "ils ont caillassé des policiers, incendié des poubelles et détruit du mobilier urbain", avait expliqué une source policière.
Selon une source proche de l'enquête, les jeunes, "qui étaient là pour casser", ont répondu à un "appel lancé sur les réseaux sociaux".
En toile de fond, "des reliquats de l'affaire Théo", du nom du jeune homme victime d'un viol présumé avec une matraque lors de son interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), selon des sources policières. "On a pu entendre quelques slogans du type +vengeance pour Théo+", a rapporté l'une d'entre elles.
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