Un parking saturé les soirs de match, un guichet trop étroit pour absorber le flux de spectateurs, des salles inexistantes pour accueillir les partenaires et une capacité d'accueil qui montre ses limites… En ce début d'année 2017, le palais des sports de Caen ne répond plus aux besoins de ses résidents en pleine ascension depuis quatre ans: le Caen Basket Calvados et le Caen Handball. "Pour une équipe de haut niveau, la salle correspond à son outil de travail, explique le président du CBC, Franck Danet. Et aujourd'hui l'outil actuel freine notre développement."
Un meilleur accueil des partenaires
Un constat que partage son homologue des Vikings de Caen. "Le futur Palais des sports doit nous permettre d'accroître nos ressources financières, notamment en proposant à nos partenaires des prestations impossibles à vendre aujourd'hui, comme la privatisation d'un salon pour présenter un nouveau produit par exemple", expose Benoît Gruau. À l'heure où les collectivités publiques diminuent leurs subventions, les rentrées d'argent via le secteur privé demeurent la seule piste exploitable, surtout à des niveaux où les droits télévisés sont inexistants. Des espaces de restauration seraient également les bienvenus pour les après-matchs.
"4 000 places au maximum"
Les clubs viseront également à chouchouter leur public pour continuer à le fidéliser et attirer de nouveaux fans. "Mais attention, il ne faut pas voir trop grand, prévient Benoît Gruau. 4 000 places maximum, ou alors il faut que la salle soit facilement modulable avec des systèmes de rideaux ou de cloisons amovibles". Là aussi, il est rejoint par son homologue du basket. "Il ne faut pas que ça sonne creux, car ce qu'on aime avant tout, c'est que la salle soit pleine", confie Franck Danet dont l'équipe jouait encore devant près de 3 000 personnes, vendredi 3 mars, contre Lorient. Un parking aérien ou semi-enterré est également réclamé.
De son côté, le Tennis club de Caen aimerait bien s'appuyer sur une salle d'au moins 5 000 places pour y organiser le désormais traditionnel Open de décembre, et y accueillir pourquoi pas la France en coupe Davis. Dans un tout autre registre, le Caen tennis de table club suit également le dossier d'un oeil. "Nous serions ravis d'y organiser un match phare pour notre équipe de Pro A ou y accueillir des matchs de l'équipe de France", indique Jimmy Devaux, responsable de la communication.
Indépendance économique
Les futurs clubs résidents aimeraient bien également disposer de bureaux sur place. Et compte tenu des conflits en termes d'horaire, générés par les séances d'entraînement qui se superposent, les dirigeants aspirent également à disposer d'au moins une autre salle, sans tribune. Le souhait de disposer de plus de deux vestiaires est également émis. "De toute façon, les porteurs du projet devront s'en tenir en partie aux chartes exigées par les différentes ligues professionnelles", rappelle Franck Danet qui sait les exigences nombreuses. La modularité demeurera la clé d'un outil réussi dont les clubs pourront tirer profit et ainsi développer des modèles économiques autonomes, désormais indispensables au plus haut niveau.
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