Dans la collection automne-hiver conçue par Nadège Vanhee-Cybulski, la directrice artistique d'Hermès, les femmes sont chaussées de bottes de marche à lacets, et coiffées de bonnets.
Place à "la libération des couleurs", avec une palette riche aux tons inhabituels, avec des imprimés à motifs cachemire psychédéliques, des patchworks de peaux de mouton mauve et anémone, un pull torsadé vert olive associé à un col roulé framboise et un blouson à fourrure bleue.
"Je voulais donner une nouvelle définition à la maison Hermès (...) changer la perception des gens qui la voient comme guindée ou sérieuse", a expliqué la créatrice, qui a notamment utilisé des imprimés de gants issus des archives datant des années 1960-70.
La directrice artistique a indiqué s'être notamment inspirée d'un tableau de paysage de montagne, du peintre expressionniste allemand Ernst Ludwig Kirchner.
L'univers de l'équitation, étroitement lié à l'identité d'Hermès, était à l'honneur plus tôt dans la journée du défilé de Stella McCartney, mais avec une approche radicalement différente.
Végétarienne, engagée au service de la cause animale, Stella McCartney, qui a fondé sa maison en 2001, n'utilise aucun cuir ni fourrure dans ses créations. Les chaussures et les sacs sont réalisés dans un matériau alliant polyester et de polyuréthane, dont le revêtement est à base d'huile végétale.
"Reconstruire une modernité"
La créatrice est d'ailleurs citée en exemple par l'organisation Peta, dont quelques militantes en sous-vêtements ont protesté lundi devant la Tour Eiffel contre l'utilisation de peaux animales dans les défilés parisiens.
La créatrice, fille de Paul McCartney, a repris un motif d'une peinture du 18e siècle du peintre anglais George Stubbs, intitulé "cheval effrayé par un lion", sur un pull, une robe, un ensemble veste-pantalon. L'univers de l'équitation transparaît aussi dans une série de tailleurs à petits carreaux.
Dans cette ambiance de campagne anglaise, on porte un foulard autour de la tête avec une veste matelassée, une tenue habituelle de la reine Elizabeth II pour arpenter ses terres de Sandringham, dans le Norfolk.
Une série de modèles mettent aussi en valeur la poitrine, avec des armatures coniques rappelant le corset cher à Jean Paul Gaultier, dans une version plus sobre toutefois que celui de Madonna.
Chez Léonard Paris, maison française connue pour ses robes en soie à imprimés fleuris, la directrice artistique Christine Phung est allée chercher l'inspiration dans des carrières de marbre de Carrare en Italie.
Dans cette collection aux couleurs vibrantes, les imprimés inspirés par le marbre font progressivement place à des rayures, en passant par des patchworks, pour finir par une série d'imprimés végétaux et fleuris.
La créatrice s'est plongée dans les archives de la griffe, créée en 1958, qui comptent 5.000 imprimés. "Mon point de départ est toujours un imprimé de la maison", explique-t-elle. "L'idée est d'être enraciné dans ce passé pour reconstruire une modernité".
"La modernité pour moi vient dans la proportion, le jeu avec les pièces masculines, le duffle-coat oversize, les teddys, et la modernité de la couleur, la radiance", explique aussi Christine Phung.
Pour sa deuxième collection pour la marque, la créatrice propose une série de grandes robes plissées, d'ensembles chemise-pantalon soyeux, mais aussi un manteau en alpaga, des blazers et des blousons sportifs.
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