"Tout le monde aura l'opportunité d'atteindre les critères de référence en terme d'efficacité, et tant que nous progressons vers cette référence, il n'est pas nécessaire de fermer des usines", a déclaré M. Tavares lors d'une conférence de presse officialisant le rachat par son entreprise de la filiale européenne de General Motors.
L'idée de "fermer une usine est plutôt simpliste", a estimé M. Tavares, alors que la division européenne de GM enchaîne depuis 16 ans les exercices dans le rouge, nourrissant l'inquiétude des syndicats quant à des suppressions d'emplois voire des fermetures d'usines.
Le patron de PSA a fait valoir que depuis son arrivée à la tête du groupe il y a trois ans, aucune décision de fermeture d'usine n'avait été prise par son entreprise, celle d'Aulnay-sous-Bois (nord de Paris) ayant été décidée par l'équipe dirigeante précédente.
"Il y a énormément de choses à faire pour améliorer l'efficience de l'entreprise, nous avons vraiment beaucoup appris au cours de ces trois dernières années, et c'est justement ce que nous avons appris qui nous permet de mettre ceci à disposition d'Opel et Vauxhall pour qu'ils puissent à leur tour améliorer leur efficacité et leur performance économique sans avoir recours au moyen dramatique" d'une fermeture d'usine, a insisté M. Tavares.
Il a répété son credo de "faire d'abord confiance au talent des personnes", alors que l'ensemble formé par Opel et Vauxhall, marque sous laquelle les Opel sont vendues au Royaume-Uni, a perdu 257 millions de dollars en 2016.
Sur 16 ans, la facture d'Opel-Vauxhall s'est élevée à 15 milliards de dollars pour General Motors.
En annonçant lundi matin le rachat de cette division pour 1,3 milliard d'euros, PSA a affirmé viser un retour à la rentabilité dans les trois prochaines années, espérant pour les marques acquises "une marge opérationnelle courante de 2% d'ici à 2020 et 6% d'ici à 2026", ainsi qu'"un free cash-flow (flux de trésorerie) opérationnel positif d'ici à 2020".
PSA s'est dit persuadé de pouvoir "réaliser d'importantes économies d'échelle et de dégager des synergies dans les domaines des achats, de la production et de la recherche et développement".
"Des synergies de 1,7 milliard d'euros par an sont attendues d'ici à 2026 - dont une part significative devrait se matérialiser d'ici 2020 - et devraient contribuer à accélérer le redressement" des activités reprises, selon un communiqué.
De même source, la transaction "inclut l'ensemble des activités automobiles d'Opel/Vauxhall, qui comprennent les marques Opel et Vauxhall, six usines de montage et cinq usines de production de pièces, un centre d'ingénierie (Rüsselsheim, Allemagne) et environ 40.000 salariés".
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