Une conférence de presse commune est prévue à 09h15 (08h15 GMT) au siège parisien de PSA, trois semaines après la révélation surprise de son intérêt pour Opel, boulet financier de GM depuis des années.
Peu de détails ont filtré jusqu'ici sur les termes de l'accord, atteint à l'issue de négociations "rondement menées" et avalisées vendredi par le conseil de surveillance de PSA (marques Peugeot, Citroën et DS), selon une source proche du dossier.
L'annonce de lundi devrait être l'occasion d'en savoir plus sur le montant de la transaction et ses modalités: engagements sociaux, éventuelles clauses de non-concurrence, transfert de brevets...
Une fois l'opération bouclée, ce qui pourrait prendre des mois, PSA va augmenter son périmètre d'un tiers, ajoutant les 1,2 million d'unités annuelles d'Opel (et Vauxhall au Royaume-Uni) aux 3,15 millions qu'il a immatriculées en 2016.
Un "champion européen de l'automobile", comme l'a espéré Carlos Tavares, le patron de PSA? En tout cas le deuxième groupe européen du secteur derrière Volkswagen et devant Renault.
Il s'agit d'un pas vers la "taille critique", notion essentielle dans une industrie automobile gourmande en capitaux, sur fond de resserrement des normes et d'explosion des budgets de recherche et développement.
Inquiétude syndicale
Le groupe PSA nouvelle formule fera encore figure de poids moyen chez les grands constructeurs généralistes, face à Volkswagen, GM, Toyota et Renault-Nissan qui ont tous commercialisé environ 10 millions de véhicules en 2016.
PSA va aussi passer de quelque 95.000 employés à 130.000 et récupérer des usines au Royaume-Uni, en Allemagne, en Pologne, en Hongrie et en Espagne.
Mais les "synergies" déjà promises par M. Tavares pour remettre Opel et Vauxhall à flot suscitent déjà des inquiétudes de syndicats sur la pérennité d'une partie des emplois.
La division européenne de GM est en déficit chronique, ayant encore perdu 257 millions de dollars l'année dernière. Sur 16 ans, la facture s'élève à 15 milliards de dollars pour le colosse de Detroit.
Le groupe PSA vient en revanche de publier de solides résultats financiers pour 2016 avec 2,15 milliards d'euros de bénéfice net et une marge opérationnelle record.
Il s'agit d'un retournement spectaculaire pour une entreprise qui n'avait été sauvée de la faillite il y a trois ans que par l'entrée à son capital de l'Etat français et du conglomérat industriel chinois Dongfeng, aux côtés de l'autre actionnaire de référence, la famille Peugeot.
M. Tavares s'est dit persuadé de pouvoir sortir Opel de l'ornière par les mêmes méthodes (rationalisation, chasse aux coûts...) qui ont permis de remettre PSA dans le vert, et a promis de conserver à la marque son identité, pierre angulaire d'une future stratégie commerciale.
Cette recomposition du paysage automobile européen va alimenter les conversations des dirigeants du secteur, rassemblés mardi et mercredi aux journées de presse du salon automobile de Genève (Suisse).
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