Sur le parvis des droits de l'Homme, où la pluie battante avait laissé place à un rayon de soleil, la foule, composée de nombreux retraités et de la mouvance de la Manif pour tous, se rassemblait dans le calme.
Alors que François Fillon devait s'exprimer vers 15H30, le speaker chauffait la foule: "Qui a remporté la primaire avec 66%?" Et Bruno Retailleau, coordinateur de campagne, haranguait la foule, clamant que "200.000 personnes" étaient là, avant de céder la parole à d'autres élus encore fidèles.
Pour Isabelle Mauré, 48 ans, encartée LR, "Fillon a été élu après les primaires après une belle victoire, il a toute la légitimité, je crois en son expérience". Et de lancer: "Fillon ne doit pas être le bouc émissaire de pratiques largement répandues".
Marie-Christine Blin en est convaincue: "Son programme est le seul valable et il n'y a pas d'alternative".
Sur les défections d'élus qui s'accélèrent autour du candidat, "les élus ne sont plus prescripteurs d'opinions, les gens ont plein de possibilité de s'informer et de mobiliser sur les réseaux sociaux", clame cette parisienne.
"Si on retire Fillon, les gens voteront pour un petit candidat au premier tour, Dupont Aignan et Le Pen au deuxième tour", estime cette femme de 68 ans, pour qui "l'autorité judiciaire confisque la démocratie en empêchant Fillon de parler de son programme".
Pour Alexandre Alajouanine, non encarté, ce candidat "est le seul légitime, on a voté pour lui" à la primaire de la droite et du centre.
'Juste pour foutre la merde'
"Juppé, cela fait longtemps qu'il n'est plus de droite", avance cet homme de 39 ans. Il assure aussi: en cas de renoncement de M. Fillon, "je m'abstiens ou je vote Le Pen, juste pour foutre la merde".
Un couple de non encarté LR, chacun plus de 70 ans, venu en train de Bourgogne non encarté LR, est là sur un banc, tous deux revêtus de capes des chutes du Niagara.
"On est là parce que c'est un capitaine courageux! Il faut qu'il continue parce qu'il va les moucher au débat!" expliquent-ils.
Jean Pierre Moine 70 ans, pin's Fillon 2017 accroché sur son châle: "Juppé c'est la Berezina, on en veut pas, qu'il reste à Bordeaux!"
"On est 3 millions à avoir voté Fillon en novembre, demain on sera 6 millions et après-demain 10 millions", pronostique-t-il. Citant tous les élus partants, ils fustigent "ceux qui ne pensent qu'à leurs petits intérêts". "Nous on vient pour François Fillon, pour le seul intérêt de la France. C'est avec le noyau dur qu'on va gagner!" croit-il.
"Si c'est Juppé, je le dis haut et fort on votera Le Pen et c'est elle qui passera", hurle-t-il. "On est chez nous, on ne se laissera pas déborder".
Véronique, des Yvelines, "descend pour la première fois dans la rue": "Il a un excellent programme, il est compétent, là c'est trop".
A LIRE AUSSI.
Présidentielle: pour la 1ère fois, la droite organise une primaire
Primaire de la droite: forte mobilisation pour un premier round à suspense
Primaire à droite: place au duel entre Fillon et Juppé
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.