Vers 21h samedi 25 juillet 2015, un quinquagénaire Turc se présente alcoolisé chez un couple d'amis. Il veut voir son fils qui se trouve là avec sa mère. Tout dérape et les deux hommes portent plainte l'un contre l'autre pour violence. Le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) a dû démêler les responsabilités de chacun lors de l'audience du mercredi 1er mars 2017.
Récit
Après une séparation, une femme obtient la garde exclusive de son fils, le père ayant des problèmes d'alcool. Samedi 25 juillet 2015, ce dernier croise la voiture de son ex-compagne allant chez des amis. Il la suit et se présente à la barrière pour voir son fils. Mais l'enfant aurait refusé. Alors durant près d'une heure l'homme s'acharne à envoyer des textos.
Version de l'ami
"Il a pénétré dans ma cour et a voulu forcer ma porte en me bousculant violemment. Je l'ai alors repoussé dans la rue. Là il s'est mis à frapper ma voiture en hurlant. Il y allait à coups de tête, à coups de pied. Il frappait aussi dans le muret et dans le portail. C'est essentiellement pour lui faire peur que je me suis emparé d'un pied de biche."
Version du quinquagénaire
"C'est faux ! Je suis resté dans la rue. À aucun moment je n'ai pénétré dans son jardin. J'ai sonné et il est arrivé armé d'un pied de biche. Il m'a frappé au niveau des bras, des mains et derrière la tête. Il a vraiment essayé de me tuer ! Je voulais juste dire bonjour à mon fils que je n'ai pas vu depuis des mois."
Dommages et intérêts réclamés de part et d'autre
L'avocat du père de l'enfant doute que les quarante-deux jours d'incapacité totale de travail puissent être dus aux coups portés sur la voiture ou sur le muret. 3 000 euros de dommages et intérêts sont réclamés.
L'avocat de l'ami qui a été blessé au coude sollicite 1 200 euros ainsi que 600 euros pour la dégradation du véhicule.
La procureure juge le père quinquagénaire peu crédible "Il lui faut tout et tout de suite lorsqu'il l'a décidé. Alcoolisé et insistant, on comprend que son comportement hystérique ait pu faire peur. Ceci dit ce dossier comporte bien des imprécisions et des incohérences." L'affaire est mise en délibéré au mercredi 8 mars prochain.
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