"Jusqu'où ira-t-il ?", se demande Le Parisien/Aujourd'hui en France, dont l'éditorialiste Donat Vidal Revel souligne qu'il joue son "va-tout" avec le rassemblement de dimanche.
Libération propose un "compteur des lâcheurs de Fillon" - ils étaient 139 vendredi à 21h00 - et estime que, "lâché de toutes parts, le candidat LR compte sur ses supporteurs les plus déterminés pour passer le week-end".
"Ce ne sont plus les rats qui quittent le navire. C'est le navire qui quitte le rat", commente Laurent Joffrin, qui évoque l'"équipée solitaire" du vainqueur surprise de la primaire de la droite et du centre.
Pour Guillaume Tabard, du Figaro, "l'ancien Premier ministre ne peut plus compter que sur un raz-de-marée au Trocadéro qui, une fois de plus, déjouerait les pronostics". Il affirme qu'à droite "la bronca anti-Fillon ne faiblira pas."
Dans La République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau trouve que tout est "à l'image de ces situations où un forcené refuse de se rendre".
"Au pays de Fillon, on s'accroche au-delà du moment où tout est joué, et publiquement perdu", déplore Didier Rose (Les Dernières Nouvelles d'Alsace).
"Ce n'est plus la justice qui est en jeu, c'est la démocratie qui vacille", assène Yann Marec du Midi Libre, et d'ajouter que "tout ce que la droite compte comme compétence a bien compris qu'il était temps de mettre un peu de raison dans cet aveuglement. "
"Jamais des foules n'ont été exhortées ainsi par un présidentiable à la résistance. Mais résister contre qui ? Et pour qui ?," s'interroge Yves Harté dans Sud-Ouest.
Fillon 'droit dans ses bottes'
Dans Le Républicain lorrain, Xavier Brouet souligne la crainte "d'une manif tournant à l'aigre" dans les rangs Républicains. "François Fillon feint d'ignorer le danger. Droit dans ses bottes", ironise-t-il en reprennant l'expression d'Alain Juppé face aux grèves déclenchées en 1995 par son plan pour les retraites et la Sécurité sociale.
Dans L'Alsace, Laurent Bodin trouve "difficile de donner tort à ceux qui considèrent qu'appeler à contester la Justice n'est pas digne d'un homme aspirant à exercer, dans deux mois, les fonctions de président de la République, garant du bon fonctionnement de cette institution indépendante."
Bernard Stéphan (La Montagne/ Centre France), évoque "la radicalisation de François Fillon qui joue le peuple contre les élites et dont le QG de campagne est devenu Fort Knox".
"Le Sarthois compte sur la base et une forte mobilisation au Trocadero ce dimanche. Et même si la mobilisation fait un flop, qui pourrait le débarquer ?", se demande Olivier Pirot de La Nouvelle République du Centre Ouest, qui fait partie des nombreux éditorialistes rappelant que personne n'a le pouvoir d'obliger François Fillon à renoncer.
Enfin, Jean Levallois (La Presse de la Manche) souligne qu'aujourd'hui "samedi 4 mars, François Fillon aura 63 ans. Et le jour de son anniversaire, on a le sentiment que ses amis sont décidés à lui faire sa fête."
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