Romulo Avelica-Gonzalez, Mexicain de 48 ans, a été arrêté mardi par des agents fédéraux de l'immigration à un pâté de maison du collège Academia Avance du quartier de Highland Park, à Los Angeles.
L'incident a été filmé par sa fille adolescente Fatima depuis l'arrière de la voiture conduite par son père, qui déposait ses deux benjamines au collège comme tous les matins. On le voit en train d'être menotté et amené à l'intérieur d'une voiture par deux agents fédéraux vêtus de vestes barrées du mot "police".
La vidéo a fait le tour d'internet et des médias américains.
"Des agents de l'immigration et des douances (ICE) spécialisés dans les opérations sur les fugitifs ont placé M. Avelica en détention mardi matin", car "des bases de données indiquent qu'il a fait l'objet de plusieurs condamnations pénales, y compris pour conduite en état d'ivresse en 2009, et d'un ordre d'expulsion du territoire remontant à 2014", explique un communiqué d'ICE reçu par l'AFP.
"Après l'avoir surveillé pour confirmer son identité, les agents ont arrêté M. Avelica lors d'une interpellation en voiture (...) à environ 700 mètres de l'école", et il est "toujours détenu par ICE" à l'heure actuelle, ajoute ce communiqué reçu jeudi.
Une porte-parole de l'école Academia Avance, Jennifer Cuevas, a précisé vendredi à l'AFP que M. Avelica-Gonzalez se trouvait dans un centre de détention pour immigrés en situation illégale à Adelanto, dans le désert californien (sud-ouest).
M. Avelica-Gonzalez, qui vit depuis environ 25 ans aux Etats-Unis, n'a jamais commis de crime violent mais une porte-parole d'ICE a précisé que l'agence fédérale "considère la conduite en état d'ivresse comme une infraction relevant de l'ordre public".
"Je n'aurais jamais pensé que nous traverserions quelque chose comme ça. C'est un sentiment horrible de voir sa famille ainsi brisée", a déclaré à la chaîne ABC Brenda Avelica-Gonzalez, 19 ans, l'une des quatre filles de M. Avelica-Gonzalez.
Sur la chaîne hispanique Univision, Jocelyn, sa deuxième fille majeure a expliqué que son père n'était "pas un criminel, il travaille dur, il se lève tôt le matin, il emmène mes petites soeurs à l'école, parfois il ne dort pas".
Elle demande au président Donald Trump qu'"il me rende mon papa, c'est un homme bon".
Le président américain a fait de l'expulsion de millions de sans-papiers l'une de ses promesses de campagne et depuis quelques semaines les agents de l'immigration ont multiplié les coups de filets très médiatisés pour placer en détention des immigrés en situation irrégulière.
M. Trump veut expulser dans un premier tempe les sans-papiers qui ont eu affaire à la justice.
A LIRE AUSSI.
Etats-Unis: l'immigration clandestine dans le viseur de Trump
Etats-Unis: l'angoisse des sans-papiers après l'élection de Trump
Réfugiés, immigrés, clandestins: Donald Trump maintient le cap
De Niro, Moore et des milliers de New Yorkais contre Trump
Le premier jour de sa présidence, Trump retirera les Etats-Unis d'un accord commercial
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.