Douze personnes ont été blessées et l'une d'elles restait hospitalisée en observation mardi après-midi, après l'effondrement d'une plateforme sous le poids des danseurs, ont indiqué les autorités sanitaires.
L'accident s'est produit vers 3H00 du matin heure locale (6H00 GMT), lors du défilé d'Unidos da Tijuca, la quatrième à évoluer dans le sambodrome, une avenue de 700 mètres bordée de gradins à ciel ouvert.
Dimanche soir, le dernier char de la première école de samba entrée en scène, Paraiso do Tuiuti, avait blessé au moins 20 personnes, dont plusieurs journalistes, en percutant une des tribunes. Trois femmes restaient hospitalisées mardi, dont une sous respiration artificielle, selon les autorités sanitaires.
Les deux accidents ont créé chacun une grande confusion sur la "passerelle de la samba", mais les organisateurs ont insisté pour que les défilés reprennent.
Le spectacle continue
"J'étais sur la plateforme du char, sur le côté gauche, et tout d'un coup, j'ai vu le côté droit s'effondrer", a témoigné à l'AFP Raissa Ribeiro, danseuse tout juste sortie du véhicule, en pleurs.
"Les gens sont tombés à l'intérieur du char et certains sont restés coincés dans la ferraille", a-t-elle expliqué.
Après plus d'une demi-heure de grande tension, le char a fini par parcourir les 700 mètres de l'avenue prévu pour le défilé, sous les applaudissements du public, avec les pompiers sur le toit et quelques danseurs en pleurs sur les côtés.
"Ces choses arrivent mais les questions de sécurité doivent être revues. Quand on parle du carnaval, c'est du sérieux. On travaille toute l'année donc quand il arrive une chose comme ça, tout le monde est en colère", enrageait Washington Luis, membre de l'école Unidos da Tijuca.
Quelques minutes plus tard, l'école de Portela, la plus titrée du carnaval de Rio, a enchaîné avec son défilé, comme si de rien n'était.
Dimanche, les conducteurs ont perdu le contrôle du char, sous la pluie fine qui tombait sur Rio. Les victimes se sont retrouvées coincées entre le grillage et le véhicule.
"Un vrai désastre"
La fille d'un des 20 blessés, Rafaela Anastasia, a dénoncé la désinvolture des organisateurs au micro de TV Globo : "Ma mère était coincée dans le grillage et eux, leur seule préoccupation, c´était le défilé. Mon Dieu, c'est irréel".
Selon le site d'information G1, le chauffeur, entendu par la police, a demandé pardon aux victimes.
"C'est la première fois qu'un incident de ce type se produit, justement un jour de pluie, avec un char à la roue défectueuse", a déploré, fataliste, Elmo José, directeur du carnaval pour le compte de la Ligue Indépendante des écoles de samba (Liesa), auprès de l'AFPTV.
"Ça n'aurait jamais dû arriver, c'est un vrai désastre. Je n'avais jamais vu un truc pareil", a regretté Rafael, chauffeur de char pour l'école de samba Uniao da Ilha.
Pour le président de la Liesa, Jorge Castanheira, le fait que deux accidents avec des chars arrivent lors du même carnaval est une simple "coïncidence", rappelant au site G1 qu'il s'agissait de "caractéristiques différentes".
Le jury désignera mercredi la championne parmi les douze écoles de samba participant cette année.
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