Sur ce cliché capturé notamment par un photographe de l'AFP, Kellyane Conway est agenouillée avec désinvolture sur le sofa, avec ses chaussures, au moment où le président prend la pose avec des dirigeants de lycées et d'universités noirs dans le Bureau ovale, lieu sacro-saint aux Etats-Unis.
Sur Twitter, beaucoup se sont déchaînés contre le "manque de respect" montré selon eux par la conseillère du président Donald Trump.
"Conway qui garde ses chaussures sur le canapé du Bureau ovale --c'est en phase avec le niveau général de manque de respect dont l'équipe Trump a fait preuve", écrit Kaivan Shroff, étudiant à Yale, dans un tweet.
"Les éducateurs afro-américains les plus respectés du pays sont rassemblés à la Maison Blanche, et Kellyanne Conway n'est même pas capable de leur montrer la courtoisie la plus élémentaire", affirme une autre commentatrice, Rachel Vorona Cote, sur le site féminin Jezebel.
Mardi, le tweet AFP de la photo avait été retweeté plus de 2.100 fois.
Pour l'éditorialiste du Wall Street Journal, Bret Stephens, sur Twitter, si les anciennes conseillères du président Barack Obama "s'étaient assises comme ça dans le Bureau ovale, les conservateurs auraient hurlé pendant des semaines".
Il ne rappelle toutefois pas que Barack Obama avait été critiqué pour avoir adopté un style vestimentaire plus décontracté à la Maison Blanche, et avait surtout reçu une volée de bois vert après s'être laissé prendre en photo les pieds sur son bureau pendant qu'il parlait à ses conseillers dans le Bureau ovale.
Une pose nonchalante également adoptée par certains de ses prédécesseurs, comme George W. Bush et Gerald Ford, rappelait le site américain de vérification des informations Snopes.
De quoi pousser d'autres internautes à détecter un relent de sexisme dans le commentaires réprimandant Kellyanne Conway pour s'être agenouillée en jupe.
Connue pour son grand aplomb, la fidèle conseillère de Donald Trump n'en est pas à sa première polémique.
Le Bureau d'éthique du gouvernement américain a ainsi jugé qu'elle avait "violé" les règles et que l'exécutif devrait "songer à prendre une mesure disciplinaire contre elle" après qu'elle a appelé dans une interview à acheter les produits de la ligne de vêtements et de d'accessoires de la fille du président, Ivanka Trump.
Kellyanne Conway, qui a remis au goût du jour la notion de "faits alternatifs", a également été critiquée pour s'être référée début février à un massacre qui n'a jamais eu lieu aux Etats-Unis, dans une tentative de défendre le décret anti-immigration de Donald Trump.
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