"Il faut revoir totalement le système des aides. Il faut franciser les aides, il ne faut évidemment pas les baisser mais il faut les distribuer différemment", a plaidé la présidente du Front national depuis le Salon de l'agriculture, porte de Versailles dans le sud de Paris.
"Il faut faire l'inverse de ce que fait l'Union européenne. Il ne faut pas financer par des aides l'hectare, mais il faut financer les bonshommes", a déclaré la candidate à la présidentielle, fustigeant "l'échec absolu" de la Politique agricole commune menée par l'Union européenne.
"On veut maintenir le système des aides via une politique agricole nationale afin de définir nous-mêmes où vont ces aides", a expliqué aux journalistes la députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, présente elle-aussi au salon.
Déplorant des "mesures dignes de campagnes régionales qu'on entend pendant cette campagne présidentielle", la candidate du FN a appelé à ce que "l'argent des Français" et "des collectivités serve à acheter des produits agricoles français", et à mettre un terme à "la concurrence déloyale, et les accords de libre échange".
"On s'aperçoit que la grande distribution aujourd'hui contribue à l'effondrement de la situation des exploitants. Les exploitants doivent avoir un revenu décent. Ils doivent être payés, il faut leur rendre une part de leur plus-value", a-t-elle lancé.
La visite de la candidate FN a fait l'objet de quelques actes de protestations, en marge du cortège.
A une trentaine de mètres d'elle, un homme frappe sur une casserole: "qu'elle et Fillon arrêtent, ils ont des casseroles avec eux", scande Philippe Nolot, patron d'une maison d'édition, en référence aux affaires judiciaires autour de Mme Le Pen et du candidat de la droite.
Deux jeunes femmes, membres de l'association Fières, sont quant à elles évacuées par son service d'ordre. Elles voulaient lui remettre "le prix de l'imposture pour sa soi-disant défense des femmes", a l'approche de la Journée de la femme le 8 mars.
Didier Chassot, éleveur de charolaises dans l'Allier, se dit quant à lui séduit par "le changement" proposé par Mme Le Pen. "Qu'est ce qu'on risque?", demande-t-il.
Marine Le Pen avait commencé sa journée au salon par un petit-déjeuner avec le Centre national interprofessionnel de l'Economie laitière.
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