Le groupe de prière "Notre Dame, mère de la lumière", basé à Caen (Calvados) ne bénéficie plus du soutien de l'Église Catholique. C'est en substance ce qui est ressorti des résultats de l'enquête canonique demandée en mars 2016 par l'évêque de Bayeux et Lisieux, Mgr Jean-Claude Boulanger.
Une démarche peu courante
L'association créée en 2008, avait dû suspendre ses activités religieuses cette année en raison de l'enquête canonique. Dispositif interne à l'Église, cette procédure n'a aucune valeur judiciaire aux yeux de la loi. Par voie de communiqué, le prélat a précisé que "si ce groupe, qui est également une association Loi 1901, a pu être accompagné dans ses premiers pas, une enquête canonique m'a paru nécessaire pour faire le point avec précision sur l'action menée et sur les perspectives d'avenir dans l'Église".
Un groupe de prière et de charité
Fort de plusieurs dizaines de membres, le groupe "Notre Dame, mère de la lumière" animait notamment des messes et effectuait de nombreuses maraudes auprès des sans-abris. Toutefois, les autorités ecclésiales avaient été alertés par des sessions de prière "de guérison".
Pour le prélat, joint par téléphone, "l'enquête nous a demandé de fournir davantage d'accompagnement de prêtres et de religieux à ce groupe, ce que nous n'étions pas en mesure de faire".
"Je les connais personnellement, ils étaient de ma paroisse et sont bien évidemment toujours dans l'Église" précise le père Laurent Berthout, responsable communication du diocèse.
"Aucune dérive sectaire"
L'enquête n'a révélé aucune dérive sectaire ni dérive comportementale grave, il s'agira cependant pour cette association d'exister sans le soutien de l'église. Composée essentiellement de jeunes et de nouveaux convertis, l'association a par ailleurs réagi sur son site internet :
"Nous sommes actuellement la cible de nombreuses accusations publiques non fondées et diffamatoires, notamment dans la presse, et nous tenons simplement à rappeler en esprit de douceur, que l'enquête canonique faite à notre sujet et ayant duré un an, n'a retenu contre nous aucune accusation grave (accusation de dérives sectaires, dérives comportementales, morales ou théologiques, détournements de fond, etc…). Notre réponse aujourd'hui : c'est l'Amour. Nous pardonnons ainsi aux auteurs de telles rumeurs à l'exemple et à la suite du Christ".
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