"En tant qu'ancien Premier ministre, en tant qu'élu de la Nation, j'accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d'un exercice serein de la démocratie. Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes", estime M. Fillon dans un communiqué.
"Quels que soient les candidats, ils doivent avoir le droit de s'exprimer et le gouvernement doit prendre des mesures pour que les casseurs et les ennemis de la démocratie cessent de perturber cette campagne présidentielle", ajoute-t-il.
Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur a dénoncé dimanche soir "ces allégations mensongères", dans un communiqué transmis à l'AFP
Ces allégations "ne sont qu'une tentative de diversion grossière de la part d'un ancien Premier Ministre qui n'a plus aujourd'hui comme défense que de critiquer les Institutions et ceux qui les servent, et ce pour faire oublier les difficultés de sa campagne qui ne sont imputables qu'à ses propres agissements", estime-t-il.
M. Fillon mentionne un meeting à Toulon "perturbé par une manifestation", celui d'Emmanuel Macron mi-février. Et ce week-end "la ville de Nantes a été mise à sac par des manifestants d'extrême gauche" opposés à la venue de Marine Le Pen, et "des bus de militants ont été attaqués sur l'autoroute par des manifestants d'une extrême violence".
En outre, "tous les jours, une poignée de manifestants d'extrême gauche viennent perturber mes déplacements", déplore le candidat LR.
"Ces manifestations sont minoritaires. Les manifestants sont toujours les mêmes. Leur objectif est simple: perturber la campagne, décrédibiliser les élections, affaiblir la démocratie", déplore-t-il, en rappelant que "nous sommes en état d'urgence et pourtant, le gouvernement laisse faire".
"Le Garde des Sceaux nous a expliqué dans la presse qu'il fallait laisser la justice travailler", relève M. Fillon, après l'ouverture vendredi d'une information judiciaire sur les soupçons d'emplois fictifs visant sa famille. Jean-Jacques Urvoas a en effet affirmé que "rien ne justifierait" une pause des investigations visant des candidats durant la campagne.
"Mais il faut aussi que le gouvernement assure les conditions du bon déroulement des élections. Et qu'il fasse respecter l'Etat de droit", a fait valoir M. Fillon.
Bruno Le Roux "tient à rappeler que les forces de l'ordre sont, et le seront évidemment durant toute la campagne, mobilisées pour prévenir les incidents en marge des déplacements, réunions et meetings de l'ensemble des candidats", poursuit le texte.
Enfin, le ministre de l'Intérieur "regrette qu'un ancien premier ministre, qui prétend aux plus hautes responsabilités puisse évoquer un climat de guerre civile, contribuant lui-même à créer ce climat, à diffuser une image de son pays, en contravention avec tous les principes qui doivent présider à l'expression de la parole publique et à l'éthique de la responsabilité."
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