Deux dossiers bien chargés ont été jugés jeudi 23 février 2017 par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) mettant en cause un homme, âgé de 41 ans, passé maitre dans l'art de l'escroquerie. Les faits ont eu lieu à Colombelles, Ifs, Giberville, Louvigny et Caen entre 2014 et 2016.
Chronologie
Tout commence par un gros mécontentement ressenti par le prévenu en 2014. Employé dans une société, il en démissionne. Le patron refusant de lui régler ses heures supplémentaires, il subtilise deux cartes d'essence dans l'un des camions. Des fréquentations s'en servent et lui reversent la moitié de la somme.
Ensuite, ayant quelqu'un dans le collimateur, il n'hésite pas à effectuer trois retraits sur le compte profesionnel de celui-ci. Plus tard il se servira sur le compte d'un homonyme. Un ancien joueur de foot qu'il connaît en sera également victime ainsi que... ses enfants. L'entourloupe fonctionne, les retraits se multiplient.
"C'était tellement facile"
La présidente s'étonne "Comment vous-êtes vous procuré les numéros de ces comptes?" L'homme répond qu'il n'en a pas eu besoin. Il donnait tout simplement le nom du titulaire au guichet de la banque. Aucune pièce d'identité ne lui était demandée et une carte pour retirer du liquide lui était remise. "J'avais besoin d'argent, c'était tellement facile, j'ai continué..." Ce n'est qu'à Louvigny (Calvados) que l'employée demandera une pièce d'identité. Des soupçons se portent alors sur l'individu qui n'en a évidemment pas. Une enquête est déclenchée.
Peine de prison ferme requise
Cinq mentions du même genre figurent dans son casier judiciaire: usage de faux, soustraction de fonds, falsifications de chèques, usage de chèques contrefaits, vols... Le procureur qualifie le système de simple et d'astucieux. Il requiert un an de prison ferme ainsi que la révocation d'un sursis de six mois, faisant remarquer que dans le cas de ce prévenu le sursis n'est en rien dissuasif.
"Il reconnaît les faits"
Pour la défense les agissements délictueux de son client étaient motivés par la rancoeur au début et de grosses difficultés financières par la suite. Elle met l'accent sur la responsabilité de cette banque qui par sa légèreté s'est mise en faute. "Il reconnaît les faits et a mis sa maison en vente pour rembourser. Je vous demande de ne pas aggraver la sanction."
Le prévenu écope d'un an de prison ferme. Il devra, préjudice matériel et moral confondus, verser plus de 4000€ aux victimes de ses escroqueries.
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