. Le PSG écrase le duel
L'entraîneur du Paris SG Unai Emery a eu l'élégance de rappeler samedi que "dans l'histoire, Marseille a gagné 9 championnats de France alors que le PSG, 6". Mais les chiffres récents sont cruels pour les Marseillais. Sur les dix dernières confrontations, le bilan face au PSG est sans appel, avec 8 défaites et 2 nuls, dont le dernier "classique" en date, le 23 octobre au Parc des Princes (0-0), pour la grande première sur le banc de Rudi Garcia.
De même, lors des six saisons ayant suivi le rachat par le Qatar du Paris SG en 2011, coup d'envoi d'un changement de dimension total du club de la capitale, ce dernier a pratiquement toujours regardé de haut le seul club français à avoir remporté la Ligue des champions, en 1993.
L'OM n'a plus été mieux classé que le PSG depuis la saison 2010-11, quand Didier Deschamps présidait à sa destinée et que les hommes forts du club parisien s'appelaient Ludovic Giuly, Mevlut Erding ou Claude Makelélé. Depuis, l'OM s'est classé 10e, 2e, 6e, 4e, et enfin 13e la saison dernière, pendant que le PSG remportait quatre couronnes nationales pour une 2e place, en 2012.
Dans le même temps, l'armoire à trophée parisienne s'est aussi remplie de trois Coupes de la Ligue et de deux Coupes de France, dont la dernière en battant en finale... l'OM, 4-2.
. D'autres rivalités sont nées
Du coup, la rivalité entre les deux clubs, symbolisant l'opposition entre Paris et "la province" et qui avait connu son apogée lors des années Tapie à l'OM, Canal au PSG, s'est un peu essoufflée.
Cette saison, c'est Monaco, meilleure attaque d'Europe, qui se présente comme le plus sérieux rival du PSG des Edinson Cavani, Marco Verratti ou Thiago Silva. Ce sont d'ailleurs les hommes de Leonardo Jardim qui sont leaders du championnat, avec trois longueurs d'avance sur le PSG, et qui défieront ce dernier en finale de la Coupe de la Ligue le 1er avril.
Et à Marseille, l'antagonisme avec Lyon, l'autre Olympique du championnat, a été exacerbé par plusieurs matches houleux.
. Crucial pour les supporters
Alors, galvaudé, l'OM-PSG de dimanche? Trop déséquilibrée, cette opposition entre, d'un côté, le quadruple champion en titre, 3e au coup d'envoi et qui pourra compter, à l'exception de sa sentinelle Thiago Motta, sur l'intégralité de son effectif pléthorique et en pleine forme, et de l'autre une formation qui, privée de son meilleur buteur Bafétimbi Gomis, accuse un retard de 17 points sur son hôte? Non.
L'affiche, cochée dans l'agenda des joueurs, l'est aussi dans celui des supporters. En témoignent la présence d'un public fourni à la Commanderie pour encourager l'OM à l'entraînement vendredi, et d'une poignée de membres du Collectif ultras Paris (CUP) au Camp des Loges pour soutenir, le même jour, les joueurs du PSG.
"Nos supporters, qui ne peuvent faire le voyage (en raison d'un arrêté préfectoral, ndlr), sont venus à l'entraînement pour nous aider, pour souligner l'importance de ce match, où il faut bien jouer et gagner", a expliqué Unai Emery samedi. "C'est bien qu'ils soient venus à l'entraînement pour dire cela."
Le match reste aussi l'un des plus suivis du championnat, en France et ailleurs, et sera ainsi repris par 46 diffuseurs dans le monde, selon la Ligue de football professionnel (LFP). A Marseille, au moins 65.000 spectateurs sont attendus dans un Vélodrome qui promet d'être bouillant. Son record de fréquentation, 65.148 spectateurs lors d'un... Marseille-PSG, celui de l'époque Bielsa, le 5 avril 2015, pourrait même être battu.
. Un effet McCourt?
Enfin, l'OM a changé de propriétaire en octobre dernier, et son état-major nourrit de nouvelles ambitions. Dans un entretien à l'émission Stade 2, dont un court extrait a été diffusé vendredi soir, le nouveau propriétaire Frank McCourt assure ainsi rêver... de la Ligue des champions!
C'est aussi le rêve du PSG, et ce dernier continue d'attirer dans cette optique des grands noms du football européen, comme le triple tenant de l'Europa League (en tant qu'entraîneur du FC Séville) Unai Emery, ou le champion du monde allemand Julian Draxler.
Ce serait en tout cas un magnifique coup de tonnerre si, pour le premier 'classique' de l'ère McCourt au Vélodrome, l'OM renforcé par l'aile gauche de l'équipe de France cet hiver (Patrice Evra et Dimitri Payet) parvenait enfin à vaincre le PSG. Cela ne lui est plus arrivé depuis le 27 novembre 2011, alors que les Parisiens venaient tout juste de changer d'époque.
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