"L'ère des paroles creuses est terminée. Le temps est venu de passer à l'action", a-t-il lancé, combatif. "Nous sommes un pays qui va donner la priorité à ses citoyens", a-t-il ajouté, dénonçant les dangers liés à l'immigration ou une vision de l'Amérique propagée par des "médias malhonnêtes".
"Il n'y a ni hymne mondial, ni monnaie mondiale, ni drapeau mondial. Je ne représente pas le monde, je représente les Etats-Unis", a asséné le président septuagénaire.
Considéré comme un outsider dans ce rassemblement les années précédentes, le nouveau président, novice en politique, a été cette année chaudement accueilli.
Les militants de la grande conférence CPAC, réunis à Oxon Hill, près de Washington, l'ont ovationné à de nombreuses reprises, debout, scandant les mêmes cris que pendant la campagne: "Construisez le mur !", "USA ! USA ! USA !" ou encore un bref "Enfermez-la", à l'évocation de la démocrate Hillary Clinton.
"Notre victoire a été une victoire pour les valeurs conservatrices", a-t-il lancé à quatre jours de son premier discours, très attendu, devant les élus du Congrès réunis au grand complet, promettant de défendre "le travailleur américain et le drapeau américain".
Si Donald Trump est à un plus bas historique dans les sondages par rapport à ses prédécesseurs en début de mandat, il conserve toutefois le soutien solide de la base républicaine.
Mais quelques élus républicains font régulièrement entendre une voix discordante et, sur le fond, les sujets de frictions entre la Maison Blanche et la Congrès sont réels, du libre-échange à l'attitude à adopter face au président russe Vladimir Poutine.
'Paris n'est plus Paris'
Promettant de réclamer "un énorme budget pour notre armée bien-aimée", le magnat de l'immobilier a promis des investissements massifs pour qu'elle soit "plus grande, plus performante et plus forte que jamais".
"Il s'agira de la plus grande montée en puissance de l'armée de l'histoire de l'Amérique", a-t-il assuré. "J'espère que jamais nous n'aurons à l'utiliser. Mais personne ne doit nous chercher des noises, les amis. Personne !".
M. Trump a signé fin janvier un décret demandant au Pentagone de préparer dans les 30 jours un audit sur l'état opérationnel des forces américaines, en matière notamment d'entraînement, de munitions, ou d'infrastructures.
Les dépenses militaires américaines sont près de trois fois supérieures à celles de la Chine, la deuxième puissance militaire mondiale, et plus de huit fois supérieures à celles de la Russie, selon les chiffres de l'institut de référence suédois Sipri.
Défendant avec force sa politique migratoire, en dépit du blocage par la justice de son décret controversé, il a pris la France, la Suède, l'Allemagne - et l'Europe en général - comme contre-exemples.
"La sécurité nationale commence par la sécurité aux frontières. Les terroristes étrangers ne pourront pas frapper l'Amérique s'ils ne peuvent entrer dans notre pays", a-t-il lancé.
"Regardez ce qui se passe en Europe ! Regardez ce qui passe en Europe !", a-t-il martelé, défendant une nouvelle fois ses propos controversés sur la Suède liant l'immigration à une présumée poussée de violence. "J'adore la Suède mais les gens là-bas comprennent que j'ai raison".
Agacé par les propos du nouveau locataire de la Maison Blanche, le gouvernement suédois vient de présenter sa version des faits pour battre en brèche les informations "simplistes" ou "erronées". Bien que le nombre d'immigrés ait progressé en Suède depuis les années 1990, "l'incidence de crimes violents a reculé", a-t-il notamment souligné.
S'il avait déjà utilisé en campagne la référence aux attentats perpétrés en France pour justifier sa politique sur l'immigration, Donald Trump s'est attardé plus longuement cette fois-ci sur la capitale française.
"J'ai un ami, c'est quelqu'un de très très important. Il adore la Ville lumière. Pendant des années, tous les étés, il allait à Paris, avec sa femme et sa famille. Je ne l'avais pas vu depuis longtemps et j'ai dit +Jim, comment va Paris ?+; +Je n'y vais plus. Paris n'est plus Paris+".
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