"Les cheveux des personnalités testées renferment tous un cocktail important de nombreux perturbateurs endocriniens (de 36 à 68 par personne) bien que quatre familles de substances chimiques seulement aient été recherchées", souligne Générations Futures dans son rapport.
L'association a aussi fait analyser les cheveux de la présidente du WWF et navigatrice Isabelle Autissier, du photographe Yann Arthus-Bertrand, de la députée et ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho et de la documentariste Marie-Monique Robin.
Les quantités de perturbateurs endocriniens retrouvées sont 17,5 fois plus élevées chez la personne la plus contaminée (Isabelle Autissier) que chez la moins contaminée (Delphine Batho), "ce qui montre clairement que l'exposition des personnes n'est pas uniforme mais varie considérablement en fonction de l'environnement dans lequel elles évoluent et ont évolué", ajoute l'ONG.
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances présentes dans de nombreux produits du quotidien (cosmétiques, jouets, peintures, contenants alimentaires...), qui perturbent le système hormonal et peuvent générer maladies et anomalies.
L'analyse réalisée pour Générations Futures a porté sur quatre familles de PE: bisphénols, phtalates, PCB (polychlorobiphényles) et pesticides. Deux cents molécules ont été recherchées.
Sur l'ensemble de ces molécules, "entre 36 et 68" ont été retrouvées chez les participants dont les cheveux ont été soumis à toutes les analyses, c'est-à-dire tous sauf Yannick Jadot, chez qui les PCB n'ont pas pu être recherchés, son échantillon de cheveux n'étant pas suffisant.
Isabelle Autissier est la plus contaminée avec 68 PE retrouvés, Delphine Batho la plus épargnée, avec 36. 48 à 51 perturbateurs ont été retrouvés chez les autres personnalités (19 seulement chez Yannick Jadot du fait de l'absence de recherche des PCB).
Les concentrations totales de PE quantifiés vont de 9.031 picogrammes par milligramme (Batho) à 158.643 pg/mg (Autissier).
Toutes les personnalités ont "au moins un des trois bisphénols recherchés dans leurs cheveux", certaines en ont deux.
Le nombre de phtalates retrouvés va de 8 à 11 selon les personnes.
Concernant les PCB, entre 14 et 30 ont été retrouvés dans les six échantillons qui ont pu être analysés pour la recherche de cette substance.
Enfin, entre 9 et 25 pesticides ont été retrouvés dans chaque échantillon.
La publication de cette étude intervient deux jours après la parution d'une enquête de l'UFC-Que Choisir selon laquelle des centaines de produits d'hygiène et de beauté contiennent des substances "indésirables", dont des PE.
L'Union européenne doit à nouveau tenter le 28 février de se mettre d'accord sur une définition des perturbateurs endocriniens, ce qui permettrait de prendre des mesures réglementaires pour limiter leur impact sur la santé.
A LIRE AUSSI.
Perturbateurs endocriniens: des traces chez les femmes enceintes
Environnement: action renforcée contre les produits chimiques
Perturbateurs endocriniens: 100 scientifiques montent au créneau
Des résidus de substances toxiques dans des couches-culottes
Eau du robinet polluée pour près de trois millions de Français
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.