Un convoi de quatre véhicules banalisés a pénétré dans l'enceinte de l'hôpital très tôt mardi, sous la surveillance d'une trentaine d'hommes des forces spéciales malaisiennes dépêchés pour sécuriser la zone, avant de repartir en milieu de matinée.
Un fourgon blanc de la police a quitté l'enceinte vers 04h00 (20h00 GMT lundi), selon un journaliste de l'AFP.
Le corps de Kim, assassiné le 13 février à l'aéroport international de Kuala Lumpur, est au coeur de tensions diplomatiques entre la Malaisie et la Corée du Nord. Pyongyang a insisté pour récupérer la dépouille et s'est opposé à l'autopsie pratiquée.
Mais les autorités malaisiennes ont rejeté ces demandes, soulignant que le corps devait rester à la morgue jusqu'à ce qu'un membre de la famille se présente à l'hôpital pour l'identifier formellement par une comparaison des ADN.
Le fils de Kim Jong-Nam, Kim Han-Sol, devait arriver lundi soir à Kuala Lumpur en provenance de Macao, ont indiqué des sources du renseignement et des médias locaux, mais l'AFP n'a pas été en mesure, dans l'immédiat, de confirmer la présence du fils.
L'ambassadeur de Corée du Nord en Malaisie, Kang Chol, avait estimé lundi que la demande des enquêteurs de fournir un échantillon ADN était "absurde". Il avait ajouté que l'ambassade était en droit de récupérer le corps d'un ressortissant détenteur d'un passeport diplomatique.
Kang Chol avait aussi récusé l'enquête de police en affirmant qu'elle avait des motivations politiques et que la Malaisie avait comploté avec la Corée du Sud depuis le début, afin de faire du tort à la Corée du Nord.
'Confiance absolue'
Le ministre malaisien des Affaires étrangères, Anifah Aman, avait rejeté lundi les accusations nord-coréennes fondées selon lui sur "des fantasmes, des mensonges et des demi-vérités".
Suggérer que l'enquête a des motivations politiques est "profondément insultant pour la Malaisie", avait-il ajouté.
La Corée du Sud a pointé du doigt son voisin du Nord, citant un "ordre permanent" du numéro un nord-coréen Kim Jong-Un pour éliminer son demi-frère, et une tentative d'assassinat manquée en 2012, après que Kim Jong-Nam avait critiqué le régime le plus fermé au monde.
Le Premier ministre malaisien, Najib Razak, était lui-même monté au créneau lundi pour soutenir les enquêteurs, "très professionnels".
"J'ai une confiance absolue en l'objectivité de leur travail", avait-il insisté.
Kim Jong-Nam, 45 ans, un temps pressenti pour être l'héritier du régime, était tombé en disgrâce après son arrestation en 2001 à l'aéroport de Tokyo avec un passeport falsifié de la République dominicaine. Il avait ensuite vécu en exil de fait avec sa famille, à Macao, à Singapour ou en Chine.
Kim Jong-Nam avait écrit en 2012 à Kim Jong-Un pour l'implorer de l'épargner, lui et sa famille, selon le renseignement sud-coréen.
Les annonces de purges, d'exécutions et de disparitions, certaines confirmées, d'autres non, sont fréquentes depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un fin 2011.
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