Au cri de "Pas mon président!", quelque 10.000 manifestants - selon une estimation officieuse de la police - de tous âges et toutes origines se sont rassemblés devant le Trump International Hotel de New York près de Central Park, pour exprimer une nouvelle fois leur opposition au milliardaire républicain dont l'élection a mis en évidence des divisions profondes dans le pays.
Les activistes anti-Trump avaient appelé à détourner les célébrations du traditionnel 'Presidents Day' au profit d'un "Not My President Day" avec des rassemblements organisés dans plusieurs villes, dont Los Angeles, Chicago, Atlanta et Washington.
À New York, Rima Strauss, psychothérapeute à la retraite, portait une veste en jean avec un badge "Pas mon président" et un autre de Vladimir Poutine tenant dans ses bras un bébé aux traits de Donald Trump.
"Il fait du mal à notre pays. Nous risquons de perdre notre pays si nous ne faisons rien", explique-t-elle à l'AFP, disant aussi manifester pour préserver sa "santé mentale".
"Beaucoup d'entre nous sont déprimés", dit-elle.
Fief démocrate et bastion des anti-Trump, New York a battu un record du nombre de manifestations au cours du mois écoulé. La manifestation de lundi était la troisième en trois jours dans la ville.
Dimanche, plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées à Times Square sous le slogan "Je suis aussi musulman".
"J'obéis au président Trump en tant que président, mais je ne suis pas obligé d'être d'accord avec ses politiques", confie Qamar Khan, 26 ans, étudiant en médecine pakistanais, qui dit être venu faire passer lundi le message de paix "de l'islam authentique".
Barbara, une manifestante de 70 ans se dit "inquiète" d'un possible démantèlement des institutions démocratiques américaines.
"J'aime ce pays. J'aime nos institutions et je veux qu'elles restent fortes", dit-elle.
Donald Trump a passé ce long week-end dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Il doit rentrer à Washington lundi en fin de journée.
Son premier mois de présidence a été pour le moins chaotique et a provoqué mobilisation sur mobilisation aux Etats-Unis.
Au lendemain de l'investiture du 45ème président des Etats-Unis, des millions de femmes aux Etats-Unis et dans le monde, ont défilé pour dénoncer le programme sur lequel le milliardaire a été élu et défendre notamment le droit à l'avortement où les droits civiques.
Une semaine plus tard, des dizaines de milliers de personnes se sont rendues spontanément dans plusieurs aéroports du pays pour protester contre un décret anti-immigration, signé le 27 janvier.
Ce texte, depuis bloqué par la justice et dont M. Trump a promis une nouvelle mouture cette semaine, interdisait temporairement l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane ainsi qu'à tous les réfugiés.
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