"Je connais bien le Lux, quand j'étais gamin, je venais y user mes fonds de culotte", confiait dans un léger sourire, François Morel, le 8 janvier 2017 dans les locaux du cinéma caennais. Une confidence qui illustre ce qu'est le Lux de Caen et ce qu'est le Lux pour les Caennais.
Pléthore de stars
Le Lux a connu ses heures de gloire dans les années 70 et début 80. À l'époque, Jacques Tati, Henri Langlois, Michel Foucault ou encore Marguerite Duras y sont passés. "C'est d'ailleurs au Lux qu'elle a rencontré le dernier amour de sa vie, Yann Andréa", rappelle Gauthier Labrusse, co-directeur du Lux.
La période 1988-1995 a ensuite été difficile, un accord raté avec le Pathé et la montée en puissance du Café des Images ayant bien failli être fatals au cinéma. Mais les années 2000 ont vu cette adresse singulière rayonner à nouveau. Diversifiant au maximum ses activités (projections en plein air, cours, conférences…), le Lux, et ses trois salles de projection, a renoué avec le succès pour finalement clore une année 2016 avec plus de 170 000 entrées. Meilleure affluence de ces dix dernières années.
Récemment, Fanny Ardant est venue présenter son dernier long-métrage "Le divan de Staline", tout comme Anne-Dauphine Julliand pour "Et les Mistrals gagnants". François Morel a lui répondu à l'appel du Lux pour exposer l'ovniesque long-métrage "L'Élan" d'Etienne Labroue. "On a même eu Fabrice Luchini avant qu'il ne devienne célèbre avec son spectacle en verlan, c'est d'ailleurs au Lux qu'on a apprécié les prémices de ce spectacle".
Un peu d'Histoire…
En 1960, l'abbé Vilain, alors curé de la paroisse Sainte-Thérèse de Caen, disposait d'une petite salle paroissiale où il diffusait déjà des films à destination de ses paroissiens et des habitants du quartier. Très vite, Gilbert Benois, à la demande de l'évêque, prit en main en 1962 la destinée du Lux. En 1995, il est remplacé à la direction par Didier Anne qui se fit adjoindre en codirecteur Gauthier Labrusse.
Ce tandem, associé à une équipe de 140 salariés et bénévoles (14,3 équivalents temps pleins), se targue de faire rayonner ce pôle culturel. "Le Lux est une institution à Caen mais il est tout sauf institutionnel, précise Romuald Poretti, responsable de l'animation. On voit en effet que les adhérents tiennent à leur statut et à faire comprendre que le Lux est d'abord une initiative associative portée par une joyeuse bande de copains."
Une bande de potes, c'est effectivement la première impression que donne l'équipe, accoudée au bar du cinéma. Tous ou presque ont connu les premières heures du Lux et savent que le succès relatif qu'ils connaissent aujourd'hui est né de tout, sauf du hasard.
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