Depuis la fin du rassemblement et la prise de parole des organisateurs, un groupe de quelques centaines de personnes "teste les barrages des forces de l'ordre", jetant des projectiles sans entraîner de riposte, a indiqué une source policière peu avant 17H00.
Plusieurs dizaines de camions de CRS et gendarmes mobiles étaient postés sur les différents axes menant à la place et les personnes portant des sacs étaient fouillées, a constaté un journaliste de l'AFP au début de la manifestation.
La station de métro République a également été fermée.
Craignant des débordements, le préfet de police de Paris Michel Cadot a interdit dans ce périmètre la vente à emporter et la détention de boissons alcoolisées ou conditionnées dans un contenant en verre.
Mercredi et jeudi, deux rassemblements non déclarés avaient donné lieu à des heurts et des dégradations, à Paris et Bobigny.
Parmi les slogans, on pouvait entendre: "On n'oublie pas, on pardonne pas !", "Police partout, justice nulle part", "C'est l'impunité et l'injustice, alors désarmons la police !".
Une banderole barrée de l'inscription "De Zyed et Bouna à Théo et Adama, à bas le racisme et la violence d'État" a également été déployée.
Ce rassemblement parisien était notamment organisé par des associations antiracistes (SOS Racisme, Cran, Ligue des droits de l'Homme, Mrap, Egam...), des syndicats (CFDT, CGT, FSU) et des organisations lycéennes et étudiantes (Fidl, Unef, UNL, Fage, La Fabrique). Le Syndicat de la Magistrature s'y est également associé.
Plusieurs élus ceints de leur écharpe tricolore, notamment le député écologiste Noël Mamère, ont pris part au rassemblement. Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon y a également participé, comme le footballeur champion du monde 1998 Lilian Thuram.
"L'affaire Théo n'est pas qu'un fait divers, c'est un problème structurel de violences policières que la France doit avoir la maturité de traiter", a déclaré à l'AFP le président de SOS Racisme, Dominique Sopo.
Le dirigeant associatif s'est dit "déçu" de la réunion à laquelle les associations antiracistes étaient conviées lundi à Matignon. "Aucune solution concrète n'a été proposée et aucune mesure que nous avons proposée n'a été reprise", a-t-il regretté. Il s'est dit notamment favorable à un retour de la police de proximité et à l'affectation de policiers expérimentés dans les quartiers populaires.
Théo, un jeune homme noir de 22 ans, a quitté l'hôpital jeudi, deux semaines après son viol présumé lors d'une interpellation brutale le 2 février à Aulnay-Sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Quatre policiers ont été mis en examen, dont un pour viol, dans cette affaire devenue hautement politique.
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