"Peu importe ce qu'il se passe, j'entraînerai la saison prochaine, que ce soit ici ou ailleurs, c'est absolument certain", a lancé le Français en conférence de presse avant le huitième de finale de Coupe d'Angleterre contre les amateurs de Sutton United lundi soir.
Le contrat de Wenger (67 ans), à la tête des Gunners depuis plus de 20 ans, expire à la fin de la saison. Interrogé sur l'une de ses anciennes déclarations dans laquelle il avait fixé au printemps sa prise de décision sur son avenir à Arsenal, l'Alsacien n'a pas souhaité s'étendre: "Si j'ai dit mars ou avril c'est parce que je n'en savais rien. Je ne veux pas revenir dessus. Nous avons d'autres priorités pour le moment."
Pour la presse britannique, la décision de rester lui revient. Et à lui seul, tant, depuis le départ de l'ancien dirigeant David Dein en 2007, plus personne n'a mis les mains dans le cambouis d'une machine entièrement dirigée par Wenger, de la cantine à la politique de transferts.
Selon les médias anglais, Wenger est seul à bord et ne répond qu'au propriétaire Stan Kroenke, qui peut se satisfaire financièrement d'un club capable de se qualifier pour la C1 depuis seize saisons.
'La force'
"Je déteste la défaite et c'est dur à encaisser mais j'ai la force et l'expérience pour m'en remettre", a assuré Wenger, cloué au pilori par la presse depuis mercredi soir.
Selon l'ensemble des médias britanniques, le Français doit en effet partir après l'humiliation de trop pour une équipe incapable de passer le cap des huitièmes de finale depuis 2010 et déjà sortie deux fois par le Bayern au même stade, en 2013 et 2014.
Wenger a pris les rênes d'Arsenal en septembre 1996 après avoir entraîné Nagoya et avoir mené Monaco au titre de champion de France 1988.
Il a d'abord vécu une décennie dorée de 1996 à 2006, en révolutionnant le club, les entraînements et la préparation physique. Résultat, trois titres de champion, quatre coupes d'Angleterre, une saison 2003-04 où règnent les "Invincibles" (aucune défaite en championnat) et une finale de C1 (perdue en 2006 contre le Barça). De nombreux Français portent alors les couleurs du club, comme Nicolas Anelka, Thierry Henry, Patrick Vieira, Sylvain Wiltord ou encore Robert Pirès.
Les choses se gâtent à partir de 2006-2007: les frais de construction de l'Emirates Stadium rognent sur le budget transferts et Arsenal rentre peu à peu dans le rang, ce qui place Wenger au centre des critiques depuis plusieurs saisons.
'Entre de bonnes mains'
Le club londonien est actuellement quatrième du Championnat d'Angleterre, à dix points du leader, Chelsea, et à égalité avec le troisième, Tottenham. La grogne monte donc aussi chez les supporters, pour qui la débandade bavaroise sera sans doute l'accident de trop, alors que se profile une nouvelle année sans titre.
"Même si je m'en vais, Arsenal ne va pas à l'avenir gagner tous ses matches. Ce n'est pas comme si Arsenal avait remporté la Coupe d'Europe cinq fois avant que j'arrive", s'est défendu le Français vendredi.
"Je crois que ce qui est important c'est que le club prenne les bonnes décisions pour le futur. Je tiens à ce club et c'est important qu'il soit entre de bonnes mains", a-t-il souhaité. Si Wenger n'a pas encore pris sa décision, des noms des possibles successeurs ont déjà bourgeonné dans la presse: l'Allemand Thomas Tuchel (Dortmund), l'Italien Massimiliano Allegri (Juventus Turin) et le Britannique Eddie Howe (Bournemouth) sont les favoris des médias et des bookmakers.
"Je suis habitué aux critiques", a tenté de rassurer Wenger. "Je fais un travail public et je dois accepter ça. Tant que vous ne remportez pas absolument tout, il y a toujours quelque chose. Si tout n'est pas parfait, tout n'est pas forcément mauvais."
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