C'est pour vente de produits de pêche maritime à pied, produits de pêche au calibre prohibé, défaut de marque extérieure d'identification d'un navire et violence par ascendant qu'un trentenaire a été jugé mercredi 15 février 2017 par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados).
Marins pêcheurs en colère
En juin 2015, un esclandre éclate sur le port d'Isigny-sur-Mer. Des marins pêcheurs en colère s'en prennent à un homme de retour de pêche et ce n'est pas la première fois. Celui-ci a en effet pour habitude d'enfreindre les règles de cette activité. Les forces de l'ordre s'en mêlent. Il a sur son bateau pas moins de 171 araignées (73kg) destinées, dit-il, a sa consommation personnelle. Son filet dépasse amplement la longueur autorisée et le numéro du navire n'est pas inscrit sur les bouées.
Apparenté à du braconnage
Une représentante de la direction départementale des territoires et de la mer apparente cette pratique à du braconnage. "Il y a une pêche de loisir pour une consommation familiale. Au-delà, il s'agit d'une activité professionnelle qui est très encadrée. Quant aux filets, il est très important qu'ils ne dépassent pas les 50 mètres, dans ce cas ils atteignaient les 100 mètres. De plus, ils doivent être nettoyés en mer et non au port. Enfin, l'immatriculation du navire doit être bien visible."
Casier judiciaire chargé
Le prévenu connaît bien la justice avec 17 mentions dans son casier judiciaire : vols par effraction, conduite sans permis et alcoolisée en récidive, violences aggravées, menaces de mort.... ainsi que pas mal d'activités non déclarées.
"Une fois le congélateur rempli, il y a forcément écoulement auprès des restaurateurs", constate la procureure qui requiert 8 000 euros d'amende. La peine sera modérée à 5 000 euros.
Ses enfants l'accusent de violence
L'homme est père de six enfants, nés de trois unions. Tous vivent chez leurs mères. Le vendredi 5 juin 2015, les deux derniers, âgés de 8 et 10 ans, en visite chez leur père à Noron-la-Poterie (Calvados), se plaignent d'avoir été frappés à coups de poing. "Il est souvent bourré. On a beaucoup peur de lui" Le prévenu conteste énergiquement "C'est archi-faux ! Je donne des claques très rarement et pour leur éducation. C'est leur mère qui les rend hostiles !" Sa nouvelle compagne témoigne que l'homme n'est pas violent et se dit scandalisée par la façon dont les enfants parlent à leur père. S'y ajoutent les certificats médicaux peu probants. Ce qui amène la cour à prononcer un non-lieu.
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