Un homme âgé de 31 ans a comparu devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour violence envers une personne chargée de mission de service public. Les faits ont eu lieu à l'université de Caen le mardi 12 avril 2016.
Corps à corps, il pousse la directrice
À 8h30 ce jour-là, un groupe d'une cinquantaine de manifestants anti loi travail débarquent sur le campus dans le but d'investir un amphi. Un cours étant prévu, la directrice se place devant la porte pour en bloquer l'entrée. Un homme, manifestement meneur, se positionne corps à corps avec elle, exerçant des mouvements d'avant en arrière pour la pousser. "Casse-toi !", aurait-il ajouté. La victime porte plainte.
Le prévenu conteste
À la barre le prévenu conteste : "Je ne l'ai jamais touchée, ni insultée ! À aucun moment je n'ai été seul avec elle. Arrivé devant l'amphi j'ai devancé mes camardes, je l'ai donc suivie et j'ai attrapé la porte derrière elle pour entrer. L'université est un lieu d'échanges culturels, tout le monde peut y prétendre, mais il faut un mois pour pouvoir réserver un amphi à l'heure actuelle."
Chronologie problématique
"Difficile dans la confusion de reconstituer une chronologie des faits, constate la procureure. Mais au regard des divers témoignages, il est plus que probable que l'accrochage ait eu lieu avant l'arrivée de l'ensemble du groupe, que le prévenu ait ensuite rejoint le groupe pour revenir avec lui. Pour ma part l'infraction est caractérisée, mais comme il faut raison garder je requiers 100 jours amende à 7 euros par jour."
Victime de son investissement
La défense parle d'un homme victime de son investissement dans une cause qu'il trouve juste. "C'est un homme non-violent et inséré. Le seul reproche que l'on puisse lui faire c'est d'avoir des idées. Cette loi du travail a donné lieu à d'importants mouvements de contestation partout en France."
Après délibération l'homme est reconnu coupable et écope de 90 jours amende à 5 euros par jour. Dans un souci d'apaisement, la victime ne s'est pas constituée partie civile.
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Je trouve la sanction bien clémente pour des violences physiques et verbales vis à vis d'une femme en responsabilités.
Ne pas se porter partie civile favorise le renouvellement de ce type de comportements : c'est un signe de faiblesse.