Anticipant l'obligation légale de publier sa déclaration pour tout candidat ayant réuni les 500 parrainages nécessaires, au plus tard avant le 9 avril, M. Hamon a livré les grands traits de sa situation financière personnelle, sous le patronage de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
N'y figurent pas les revenus ou le patrimoine propre de sa compagne, cadre du groupe de luxe LVMH, avec qui il a conclu un Pacs, pour lequel le régime de la séparation des biens s'applique.
On y apprend que M. Hamon possède en son nom un appartement acheté en 2006 pour 112.000 euros, dont la localisation n'est pas indiquée, et pour lequel il a emprunté 100.000 euros.
Le député des Yvelines a également acquis un appartement de 108 m² en 2016, dont il possède 46,14%. Son prix est de 700.000 euros et il a souscrit un prêt de 580.348 euros pour le financer "à parité avec (s)a conjointe".
En 2016, M. Hamon a perçu 93.600 euros d'indemnités d'élu, son seul revenu. Le reste de son patrimoine est constitué d'une Opel Corsa achetée en 2006 et de 61.067 euros versés sur un fonds de retraite volontaire à Bruxelles, lié à ses fonctions de député européen (2004-2009).
Cette opération vérité permet de prendre le contre-pied des "affaires d'enrichissement personnel, de fraudes, d'optimisation fiscale qui ont contribué à fragiliser la confiance des Français envers leurs représentants", a affirmé le député de la Loire Régis Juanico, trésorier de la campagne de M. Hamon, qui veut "aller plus loin dans la transparence".
Lors d'une conférence de presse au QG de campagne de M. Hamon à Paris, M. vc a présenté 10 mesures, au premier rang desquelles la publication de "l'identité des personnes dont les dons ou le total des dons est supérieur à 2.500 euros, avec leur accord préalable".
identifier les donateurs
"Nous avons ajouté une case à cocher (sur le formulaire de dons) autorisant la publication de leur identité", a précisé M. Juanico, en indiquant que 203.511 euros avaient été recueillis durant la primaire, pour 2.436 dons.
En novembre 2016, M. Hamon avait interpellé Emmanuel Macron à ce sujet, en lui demandant de publier la liste de ses donateurs. Le candidat d'En Marche! avait refusé, en se retranchant derrière le secret fiscal.
M. Hamon veut également rendre "obligatoire le dépôt d'une déclaration de situation patrimoniale et d'intérêts pour tous les candidats à l'élection présidentielle dès les premières publications de parrainages", a indiqué M. Juanico.
Deux mesures font directement écho à l'affaire touchant François Fillon : l'interdiction pour un parlementaire de recruter un membre de sa famille en tant que collaborateur parlementaire, et l'interdiction de cumuler un mandat de parlementaire avec une activité de conseil.
Par ailleurs, M. Hamon s'engage "à publier les noms des lobbystes rencontrés" durant sa campagne, et compte porter "à six ans, pour toutes les élections, la durée d'inéligibilité que peut prononcer le juge en cas d'infraction à la législation sur le financement des campagnes électorales", selon M. Juanico.
"En l'état actuel du droit (...) les candidats peuvent encourir une inéligibilité d'une durée maximale de trois ans", a-t-il indiqué.
Enfin, M. Hamon souhaite renforcer "les moyens humains, budgétaires et matériels de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques".
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