DSP pour "Délégation de service public". C'est le procédé qui fait le succès de Vert Marine. Depuis 25 ans, l'entreprise rouennaise (Seine-Maritime) se fait confier la gestion d'équipements de sport et de loisirs pour développer. En 1992, les anciens hockeyeurs Thierry Chaix et Jean-Pascal Gleizes débutaient avec la piscine Ludibulles, à côté de Dieppe (Seine-Maritime.
Aujourd'hui, les deux chefs d'entreprise assument la gestion de 90 équipements sportifs, principalement des piscines mais aussi des patinoires, un stade, un golf… L'entreprise siège désormais dans un ancien carmel sur les hauteurs de Rouen, mais Thierry Chaix se souvient très bien des débuts "dans un appartement, dans une chambre avec une frise d'enfant sur le mur".
"Nous avons inventé notre métier"
Leur amitié, elle, est encore plus ancienne. "Thierry et moi, nous nous sommes rencontrés quand on avait quinze ans en pratiquant un sport collectif", rappelle Jean-Pascal Gleizes. Une expérience qu'ils essayent de transposer dans la gestion de leur société. D'ailleurs, de nombreux responsables de Vert Marine sont également d'anciens sportifs de haut niveau reconvertis.
Comme dans tout succès, une part de chance subsiste. "Nous avons inventé notre métier pour en devenir le leader, affirme Jean-Pascal Gleizes. Mais nous avons eu la chance au début des années 2000 de récupérer les premières grosses piscines de France comme Chartres et Limoges", tempère Thierry Chaix. Pour attirer le plus de monde dans leurs centres aquatiques, les deux associés partagent une même ambition: faire cohabiter les baigneurs et les nageurs.
Une sécurité pour les collectivités
Le système de la DSP explique aussi le succès de Vert Marine. En confiant la gestion d'un équipement, une collectivité locale minimise les risques financiers. En cas de surcoûts d'exploitation ou de baisse de la fréquentation, c'est le prestataire qui assume la différence financière. À l'inverse, si l'équipement rapporte plus que prévu, c'est le jackpot. En 2015, Vert Marine a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 101,8 millions d'euros et dégagé un bénéfice d'environ 3 millions d'euros.
Les deux anciens hockeyeurs accordent beaucoup d'importance à leur méthode de développement. "Nous ne faisons que de la croissance interne, on n'a jamais racheté de concurrent pour grossir plus vite", affirme Thierry Chaix. Une idée que l'on retrouve dans la politique de ressources humaines de l'entreprise, qui compte plus de 1 800 salariés car pratiquement aucune mission n'est externalisée.
Bientôt la barre des 100 sites
Paradoxalement, Vert Marine peine à être prophète en son pays. Aujourd'hui, elle gère seulement six équipements en Seine-Maritime, notamment parce que de nombreuses communes préfèrent pour le moment conserver la gestion de leurs piscines.
En attendant, Thierry Chaix et Jean-Pascal Gleizes continuent de prospecter et trois nouveaux équipements vont entrer dans leur giron en 2017. Avant, pourquoi pas, de bientôt passer la barre des 100 sites en gestion.
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