M. Rajoy, 61 ans, a été élu avec 95% des suffrages exprimés par les délégués territoriaux qui s'étaient déplacés à Madrid, soit 2.630 voix sur 2.645, dans le cadre du congrès du PP qui se déroule ce week-end, a annoncé Cristina Cifuentes, présidente du congrès.
Personne ne s'était présenté contre le chef du gouvernement espagnol dans ce parti très hiérarchisé, qu'il dirige depuis 2004.
M. Rajoy a désigné aux fonctions de numéro deux du PP Maria Dolores de Cospedal, qui est par ailleurs ministre de la Défense, ignorant un débat interne sur le non cumul de mandats.
"Nous ne voulons ni révolutions, ni soubresauts", avait dit le chef du gouvernement en présentant sa candidature. "Nous aimons gouverner avec prudence", avait-il poursuivi.
En 2015 et 2016, Mariano Rajoy avait été fragilisé par de mauvais résultats électoraux, en partie provoqués par la multiplication des affaires de corruption touchant sa formation.
Aux législatives du 20 décembre 2015, le PP avait perdu la majorité absolue au Congrès des députés, passant de 186 à 123 députés sur 350.
Quelques mois plus tôt, en mai 2015, il avait aussi essuyé de mauvais résultats aux régionales et aux municipales, perdant même la ville de Madrid.
Le PP était alors talonné par Ciudadanos, un parti catalan de centre droit, qui a grandi au niveau national en dénonçant la corruption de l'establishment.
Au point qu'au printemps 2016, le maintien à sa tête de Mariano Rajoy était même contesté par certains élus en interne.
Mais le parti a finalement surmonté la crise et amélioré ses résultats aux nouvelles législatives organisées fin juin 2016 après plusieurs mois de blocage politique, obtenant 137 députés.
M. Rajoy milite au sein du PP depuis 1977 et il en a gravi tous les échelons, commençant par coller des affiches dans sa Galice natale (nord).
Ce parti, l'ex-"Alliance populaire", fondé en 1976 par un ancien ministre du dictateur Francisco Franco, un autre Galicien, Manuel Fraga, a actuellement un discours de droite classique et pro-européen.
L'ancien chef du gouvernement conservateur Jose-Maria Aznar (1996-2004), qui incarne la ligne la plus dure au sein de celui-ci, a quitté en décembre la présidence d'honneur, lui reprochant sa politique face au séparatisme en Catalogne (est), qu'il juge trop modérée.
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