Le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) devait juger en comparution immédiate, vendredi 10 février 2017, un homme âgé de 40 ans pour consommation et trafic de stupéfiants à Colombelles (Calvados), au nord-est de Caen de 2014 à ce jour. Mais le prévenu, comme la loi l'y autorise a sollicité le renvoi de son jugement afin de préparer sa défense. L'affaire sera donc jugée vendredi 10 mars prochain.
Le prévenu agressé
Au tribunal, l'individu présente un nez tuméfié " Relations commerciales, on va dire ? " ironise la présidente. En effet, celui-ci, victime d'une agression se présente de lui-même à la gendarmerie. Depuis environ cinq ans, c'est un consommateur régulier de stupéfiants (2 joints par jour et 2g de cocaïne par semaine). Une perquisition à son domicile se montre fructueuse : 5g de cannabis, 136g de cocaïne et 2000 euros de liquidité. Le trafic n'est pas des moindres et dure au moins depuis deux ans. Le casier judiciaire de l'homme comporte 12 mentions.
Détention provisoire requise
La question qui se pose est la suivante : Doit-il ou non être incarcéré jusqu'à sa prochaine comparution ? Trois éléments tendent à opter pour cette solution : Ses origines algériennes et le fait qu'il puisse rejoindre ce pays, la pression qui pourrait être exercée sur d'éventuels témoins et enfin, les violences possibles à son encontre.
Considérant ces possibilités la cour le place sous mandat de dépôt. "Cela semble vous réjouir ?" s'étonne (ou non) la présidente. "Inch'Allah" répond l'homme en souriant.
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