"On est un peu dans la situation du coureur de fond dans la ligne de mire des concurrents depuis des kilomètres qui se fait doubler", résume Lucien Favre.
"Nous relativisons, poursuit l'entraîneur helvétique de l'OGC Nice, mais évidemment, c'est dur". La lourde défaite à Monaco (3-0) a relégué son équipe à trois longueurs de Monaco.
Son président, Jean-Pierre Rivère, s'est appliqué sur le site du club à nier la pression. "Nous n'avons jamais imaginé gagner le championnat", écrit-il. L'objectif reste "de jouer une Coupe d'Europe pour continuer à grandir. Après, laquelle? Nous verrons bien".
Il joue son rôle de démineur, mais son groupe affiche plus nettement ses regrets d'avoir rétrogradé.
"Une bataille de perdue, pas la guerre", souligne le latéral Dalbert sur les réseaux sociaux après le crash dans le derby de la Côte d'Azur.
"On n'était pas focalisé sur cette première place mais on y était bien, c'est vrai", admet le capitaine Paul Baysse.
"Nous ne nous fixons pas plus de limites qu'auparavant. Nous parlerons classement dans la dernière ligne droite", enchaîne le défenseur, ancien stéphanois.
Retour des supporters verts à Nice
Il se méfie aussi de ses ex-partenaires, qui avaient "la banane" après avoir remporté leur derby à eux, contre Lyon (2-0), troisième victoire d'affilée en Ligue 1, un rythme opposé à celui de l'OGCN.
La grande surprise de la première moitié de saison française donne en effet des signes de fatigue. Nice n'a gagné qu'un match en 2017 (3-1 contre Guingamp) et son merveilleux jeu collectif a des ratés.
La défense à trois souffre du coup de moins bien tout à fait compréhensible du jeune Malang Sarr, 18 ans. Le grand espoir est d'ailleurs suspendu pour ce match.
Le milieu a pâti des absences de Jean-Michael Seri, revenu depuis de la Coupe d'Afrique avec la Côte d'Ivoire, et de Younès Belhanda, de retour lui aussi mais de blessure.
En attaque, Alassane Plea est moins bon et Mario Balotelli ne fait plus d'étincelles.
Les étincelles, les forces de l'ordre veilleront à ce qu'il n'y en ait pas trop en tribunes. Ce match a un lourd passif entre deux clans de supporters rivaux.
Pour la première fois depuis novembre 2013, 300 supporters stéphanois ont été autorisés à revenir à l'Allianz Riviera. Cet automne-là, le match avait dégénéré en tribunes, des sièges avaient été arrachés et utilisés comme projectiles, et un supporter vert avait manqué de tomber dans le vide en franchissant la barrière de plexiglas entre deux tribunes.
Ce match sera très encadré par les policiers, déjà sur les dents avant le premier Carnaval de Nice post-attentat du 14 juillet, qui commence ce week-end. Il sert aussi de test grandeur nature pour les futurs déplacements de supporters, qui commencent à refleurir en Ligue 1.
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