Quatre majeurs et deux mineurs, originaires de Juvisy (Essonne) et du quartier de la Grande-Borne, à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, sont interrogés depuis lundi matin par les enquêteurs de la Sûreté départementale de l'Essonne.
Deux autres personnes avaient également été interpellées la semaine dernière et écrouées. Au total, dix personnes ont pour l'instant été mises en examen dans cette affaire ouverte des chefs de "tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime".
Toutes sont soupçonnées d'avoir, le 8 octobre, pris part à l'agression aux cocktails Molotov sur quatre policiers, qui surveillaient une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne.
Sur les quatre agents, deux avaient été gravement brûlés, deux autres plus légèrement. Trois ont depuis été mutés dans les services de leur choix et le quatrième, le plus gravement brûlé, est toujours en rééducation en Seine-et-Marne après deux mois d'hospitalisation.
Cette attaque avait déclenché un mouvement de fronde, inédit par son ampleur, chez les policiers: de nombreuses manifestations ont eu lieu à travers la France. Leur colère a poussé le gouvernement à présenter en janvier un projet de loi assouplissant les règles de la légitime défense des policiers.
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