Faycal Drizi, quadragénaire algérien, a comparu devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) le mercredi 1er février 2017 pour port sans motif légitime d'arme blanche et pour outrages à l'encontre de trois policiers le jeudi 10 novembre 2016.
Injures et crachats
Ce jour-là vers 16h, l'individu est ivre mort dans le tram de Caen. Trois policiers l'interpellent au moment de sa descente. C'est alors que l'homme se déchaîne, les injuriant et leur crachant dessus. À la palpation un couteau à cran d'arrêt est découvert dans une de ses poches. La clinique de la Miséricorde, habituée à recevoir ce genre de cas, lui refuse l'entrée. C'est vers le CHU qu'il sera orienté poursuivant injures et crachats.
"j'ai du respect pour le tribunal"
Le prévenu se présente à la barre avec de grandes phrases : " Au nom de la république française je jure de dire la vérité ! J'ai du respect pour ce pays et pour le tribunal." Néanmoins il a bien du mal à reconnaître les faits et se voit plutôt comme une victime. "L'arme n'est pas pour faire mal, juste pour faire peur car j'ai déjà été agressé. Sinon je n'ai rien fait."
Trente-trois mentions au casier judiciaire
Avec au besoin, des noms différents, il totalise 33 mentions dans son casier judiciaire : violences conjugales, menaces de mort, détention de stupéfiants, agressions sexuelles, violences avec arme, violence envers des policiers. Tous ces délits étant réitérés à plusieurs reprises. L'expert psychiatre le décrit comme un psychopathe manipulateur. Suivant un traitement il est considéré comme curable mais pas réadaptable.
"Je suis le coupable idéal"
Bénéficiant d'une autorisation de séjour sur le territoire français jusqu'en 2022, il a épuisé, à ce jour, l'ensemble des intervenants sociaux de la ville de Caen. "Ce n'est pas dans mes habitudes d'insulter et de cracher ! Je suis le coupable idéal !" s'insurge-t-il. Ce à quoi la procureure lui répond : "Tout le monde ment, y compris votre casier judiciaire ! C'est un complot contre vous !"
L'avocat de la défense informe que l'état psychiatrique de son client s'aggrave et plaide la clémence. Il ne sera pas entendu. Faycal Drizi écope de 12 mois de prison ferme (6 mois ainsi que la révocation d'un sursis de 6 mois). Il devra en outre verser 450 euros de préjudice moral à chacun des trois policiers. "Ou je fais appel ou je me suicide !" profère-t-il furieux avant de conclure : "Je vais faire appel !"
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