"La pire accusatrice dans cette affaire, c'est madame Fillon elle-même, elle n'a cessé de répéter +moi je suis une femme au foyer, je ne m'occupe pas des affaires politiques de mon mari+. Elle l'a répété plein de fois", a déclaré M. Horeau sur BFMTV.
Une semaine après ses premières révélations, Le Canard Enchaîné fait état dans son édition à paraître mercredi de plus de 900.000 euros perçus par l'épouse de François Fillon comme assistante parlementaire ainsi qu'à la Revue des Deux Mondes, et chiffre à 84.000 euros les revenus perçus par deux enfants du candidat de la droite.
"On a réussi à reconstituer les salaires de façon très précise (...). On s'excuse d'avoir été petit bras la semaine dernière en disant 500.000, en réalité il nous manquait 300.000 euros", a lancé le rédacteur en chef de l'hebdomadaire satirique, qui s'est défendu de "feuilletoner".
"On ne garde pas sous le coude en disant qu'on en garde un peu pour la semaine prochaine. Quand on a terminé l'enquête, quand on a les éléments, on publie", a-t-il dit.
"Une équipe de trois journalistes (du Canard) a travaillé sur les contradictions qu'on a repérées dans les propres déclarations de François Fillon à la Haute Autorité", a-t-il dit, précisant que les journalistes, qui ont enquêté "pendant des semaines", avaient "envoyé plusieurs lettres à François Fillon".
"On lui a posé des questions, au début il a répondu, ils nous a donné des éléments qu'on a vérifiés. On a vu qu'il y avait des choses qui ne collaient pas et on est arrivés à cette enquête", a-t-il raconté.
Il s'est également indigné des questions sur les sources de cette affaire, rappelant que "le secret des sources est quand même d'après ce que dit la Cour européenne la pierre angulaire de la liberté de la presse".
"C'est vrai que la démocratie française est secouée par tout ça mais on peut quand même espérer qu'au bout du bout de tout ça il sortira un bien, un assainissement", a-t-il dit. "Les gens qui ne sont pas vertueux viennent quelquefois à la vertu sous la menace. Je pense qu'il n'y a pas d'autre voie que de continuer", a-t-il conclu.
François Fillon s'est dit mardi soir victime d'une "opération (...) de calomnie très professionnelle".
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