Robots, vêtements, objets du quotidien ou prothèses… La liste inépuisable de ce qu'une imprimante 3D permet de fabriquer devrait bientôt s'allonger. Sur le campus de Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), c'est tout un logement étudiant qui devrait être imprimé grâce à cette technologie, d'ici 2018.
Un studio imprimé en deux jours
"C'est une première en France, et peut-être même en Europe", assure Sébastien Métayer, directeur du développement durable du patrimoine chez Habitat 76. Le bailleur social, en partenariat avec le CROUS, travaille sur ce projet inédit depuis plus d'un an.
Les murs, mais aussi tout le mobilier, du bureau au lit en passant par la douche, seront imprimés en 3D. "Le logement pourrait être construit en deux jours, le robot ne dort pas la nuit", souligne le directeur. Autre avantage, la construction en 3D permettra de diminuer la pénibilité pour les professionnels du bâtiment.
Un défi technique
Pour permettre cet exploit technique, il a fallu créer un robot spécial, développé par la start-up X-TreeE, et surtout mettre un point un béton sur mesure, qui ne prenne ni trop vite, ni trop tard, afin que les couches successives se maintiennent sans que la machine ne se bloque.
Le procédé a déjà été testé en septembre sur un premier mur de 2,50 x 3 mètres. Un mur du vrai studio devrait être achevé en juin 2017, avec cette fois-ci arrivées d'eau et câbles électriques compris. Suivront plusieurs mois de tests car "ce mode de construction ne répond aujourd'hui à aucune norme établie", rappelle Sébastien Métayer.
Bientôt des immeubles entiers?
Si tout est à écrire, le studio devrait sortir de terre fin 2017 - début 2018. "Si on arrive à montrer que c'est possible pour un studio, on pourra ensuite passer à trois, quatre, cinq pièces, et pourquoi pas un immeuble!", s'enthousiasme-t-il.
Derrière, c'est toute une filière qui sera à mettre en place. Pour le moment, le procédé reste expérimental et plutôt coûteux, mais Sébastien Métayer espère faire qu'après 2018 "il y ait un effet de volume et donc de baisse du coût de production du procédé".
Mais il l'assure, les machines ne remplaceront pas les humains. "Si l'imprimante fait le gros oeuvre, nous aurons toujours besoin des électriciens, des plombiers ou des peintres, rassure-t-il. Mais il y aura bien une évolution des métiers sur les chantiers."
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