"Il s'agit d'une personne incroyablement hautement respectée et je pense que vous allez être très impressionnés par cette personne", a assuré lundi le dirigeant républicain, qui a avancé de 48 heures son annonce initialement prévue jeudi.
Celle-ci interviendra "à 20H00 mardi (01H00 GMT mercredi) en direct de la Maison Blanche", a tweeté le nouveau président, suspecté de chercher une diversion médiatique face au tollé international suscité par son décret de fermeture partielle des frontières.
La nomination d'un magistrat conservateur à la Cour suprême était l'une des principales raisons avancées par les électeurs de Donald Trump pour justifier leur choix du milliardaire, et ce dernier leur a donné à maintes reprises des gages d'assurance.
Gardienne de la Constitution, la Cour suprême tranche les grands débats de la société américaine. Chacun de ses membres est nommé à vie par le président en exercice, puis confirmé par un vote du Sénat.
Or cela fait presque un an que le Temple du droit, sur la colline du Capitole à Washington, n'a que huit juges au lieu de neuf. Avec quatre magistrats conservateurs et quatre progressistes, la plus haute instance judiciaire américaine fonctionne, mais est menacée de blocage.
Le choix qu'annoncera M. Trump va arrimer l'institution à droite, possiblement le temps d'une génération, au grand soulagement des religieux traditionalistes, des militants des armes à feu, des partisans de la peine de mort ou des puissants intérêts financiers.
Retour de bâton
Son collège normal de neuf juges était tombé à huit en février 2016 en raison du décès d'Antonin Scalia, pilier de la droite conservatrice.
Le prédécesseur démocrate de Donald Trump, Barack Obama, avait proposé le magistrat Merrick Garland en mars pour le remplacer mais le Sénat, dominé par les républicains, a refusé de l'auditionner.
Cette politique d'obstruction, critiquée car sabotant le jeu normal des institutions, a donc fini par payer pour les républicains.
Craignant un virage aux lourdes conséquences, le gouverneur de l'Etat de New York a ainsi proposé lundi d'inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution de sa région, afin de le "garantir une fois pour toutes".
Mais à Washington, les républicains peuvent s'attendre à un retour de bâton du camp des démocrates.
Le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, a promis de s'opposer "bec et ongles" à un choix qu'il jugerait inacceptable.
Le porte-parole de Donald Trump a par avance dénoncé lundi une tactique des démocrates consistant à "traîner les pieds" et "faire un jeu politicien".
"Le président a le droit que les personnes qu'il nomme soient auditionnées", a affirmé Sean Spicer, apparemment oublieux du fait que M. Trump affirmait précisément le contraire après la nomination du juge Garland par Barack Obama.
'Short list' de 3 juges
Les républicains contrôlent 52 sièges du Sénat mais auront besoin de 60 votes pour adouber le magistrat choisi par Donald Trump.
Ce dernier sera conservateur, opposé à l'avortement mais défenseur du port d'armes individuelles, a promis M. Trump.
Le milliardaire avait durant sa campagne publié une liste de 21 candidats potentiels pour le poste prestigieux, la plupart étant blancs et la liste ne comportant que quatre femmes.
Selon les experts, les finalistes sont aujourd'hui Neil Gorsuch, magistrat à la cour d'appel fédérale de Denver (Colorado), William Pryor, un juge fédéral qui siège dans l'Etat de l'Alabama et Thomas Hardiman, juge à la cour d'appel fédérale de Pittsburgh (Pennsylvanie).
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